Tout ce qu’il faut retenir sur l’éternuement
10 janvier 2020
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Rien de plus banal qu’un éternuement. Pourtant, beaucoup de questions se posent : pourquoi éternue-t-on ? Devons-nous nous retenir ? Voici les réponses.
Pourquoi éternue-t-on ?
Pour bien fonctionner, notre appareil respiratoire a besoin d’être propre, à une température et à un degré d’humidité adaptés. Pour y veiller, il dispose de deux outils de nettoyage. Le système immunitaire, qui lutte contre les microbes et les virus en mobilisant des cellules spécialisées. Et le tapis roulant mucociliaire. Ce filtre autonettoyant tapisse l’ensemble des voies respiratoires. Il les débarrasse des poussières et autres indésirables en les enveloppant dans du mucus pour ensuite les éjecter plus facilement hors du circuit respiratoire en les faisant « rouler » sur les cils vibratiles. C’est là que l’éternuement intervient. Tout comme la toux et le mouchage, c’est un moyen d’expulser le mucus et de nettoyer les voies respiratoires. Aussi agaçant soient-ils, les éternuements à répétition lors d’un rhume ou d’une rhinite allergique ont donc toute leur utilité : ils protègent l’organisme d’une invasion trop massive par les virus et les allergènes.
Et les éternuements sans raison ?
Selon des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, ils ont eux aussi leur importance. Parus en août 2012, leurs travaux montrent que ces expirations brutales par le nez contribuent à entretenir les cellules ciliées qui purifient l’air inhalé. Comme s’il ne fallait pas les laisser trop longtemps au repos de crainte qu’elles ne perdent leurs bonnes habitudes. Des éternuements épisodiques assurent donc un fonctionnement optimal de toute cette belle machinerie.
Faut-il se retenir ?
Seulement voilà, que vous soyez ou non malade, des éternuements peuvent venir gâcher une réunion ou une séance de cinéma. Et la tentation de chercher à les retenir est parfois grande. Mais attention. En vous bouchant le nez, vous risquez de produire une surpression qui peut léser votre oreille interne et provoquer des douleurs, voire une perforation du tympan. Mieux vaut donc en cas d’éternuements trop fréquents et épuisants traiter la cause du mal : faire des lavages du nez régulier en cas de rhume, prendre un antihistaminique en cas d’allergie…
Pourquoi ferme-t-on les yeux en éternuant ?
Deux explications peuvent ici être avancées. La première : au vu de la « violence » de l’éternuement, ce réflexe empêcherait nos yeux de sortir de leur orbite. La seconde (peut-être plus vraie) serait que l’éternuement engendre un mouvement musculaire général. Nos paupières se fermeraient alors par réflexe.
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Source : AirWay epithelial ciliary response to sneezing, The FASEB Journal, - Violent expiratory events : on coughing and sneezing, Journal of Fluid Mechanics
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet