Trafic d’organes : le juteux trafic népalais…

20 août 2003

Un népalais qui pratiquait en toute impunité le commerce d’organes vient de se faire arrêter par les forces de l’ordre. Accusé de vendre des reins en vue de transplantations, il risque cinq ans de prison mais seulement… 6 667 dollars d’amende.

Même si la somme est élevée en regard du revenu moyen au Népal, elle est faible si on la rapporte aux bénéfices qu’il retirait de son trafic : entre 2 000 et 3 500 dollars pour chaque rein ! Comme, selon les enquêteurs, il avait réussi à persuader au moins 50 donneurs, il aurait donc retiré de ce commerce entre 100 000 et 175 000 dollars.

Une bonne opération donc, si l’on ose dire, pour cet ancien donneur qui, toujours en bonne santé, prêchait d’exemple à bon compte ! L’un de ses fidèles « clients », le Dr Sunil Chakradhar qui pratique les greffes d’organes dans l’Inde limitrophe, connaît bien le système. « En Inde il y a plus de 50 hôpitaux équipés pour les greffes. Ils sont tous en concurrence et offrent des commissions importantes aux courtiers qu’ils chargent de trouver des patients et des donneurs ».

Ce type de procédé, interdit par les lois de tous pays et sévèrement réprimé – du moins en théorie – encourage évidemment le trafic d’organes. Et ceci d’autant plus que la pratique en est beaucoup plus facile et bon marché en Inde que dans n’importe quel autre pays.

  • Source : Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé, vol 81, N°7, 2003, p.547

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