Traitements contre l’infertilité et rétinoblastome : pas de lien avéré

28 juin 2012

Les traitements contre l’infertilité n’entraîneraient pas d’augmentation du risque de rétinoblastome chez l’enfant à naître. C’est la conclusion d’un travail mené par l’Unité INSERM 953, dirigée par le Dr Laurence Foix-L’Hélias (Hôpital Saint Vincent de Paul, Paris). Ses résultats en effet, dissipent les soupçons soulevés par plusieurs travaux récents.

Avec une incidence de 1 cas pour 15 000 à 20 000 naissances, le rétinoblastome est la plus fréquente des tumeurs de l’œil chez l’enfant. Des études précédentes avaient suggéré une augmentation du risque chez les enfants conçus par fécondation in vitro (FIV). Pour en avoir le cœur net, l’équipe de Laurence Foix-L’Hélias a comparé 244 enfants atteints de rétinoblastome avec les dossiers de 28 170 naissances représentatives. Les petits malades avaient été diagnostiqués entre 2000 et 2006. Les informations concernant les enfants du groupe contrôle ont été extraites des enquêtes nationales périnatales 1998 et 2003.

Les auteurs ont comparé différents indicateurs : âge, nationalité et niveau d’éducation de la mère, mais aussi l’éventualité du tabagisme de cette dernière et le temps qu’elle avait dû attendre pour être enceinte. Les données relatives au père ont également été prises en compte. Les auteurs ont enfin, noté si les parents avaient eu recours à une assistance médicale à la procréation (AMP). Les différentes techniques utilisées ont été prises en compte : stimulation ovarienne, insémination artificielle et FIV.

Quel que soit le traitement, les auteurs n’ont relevé aucune augmentation du risque de rétinoblastome chez les enfants nés après un traitement contre l’infertilité. En revanche, « l’âge maternel élevé et l’hypofertilité – c’est-à-dire un délai supérieur ou égal à deux ans pour obtenir une grossesse – se sont avérés être des facteurs de risque de rétinoblastome », ont-ils conclu.

  • Source : INSERM, 12 juin 2012

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