











Aux Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire, les yeux des salariés sont soumis à rude épreuve. A tel point qu’un travailleur sur trois qui se rend à l’infirmerie le fait pour un problème oculaire! Mais pas vraiment par surmenage visuel…
Depuis deux ans, le Dr Marie-Andrée Decroocq est responsable du service médical d’Alstom Marine à Saint-Nazaire. Si le suivi du dossier ” amiante ” constitue pour elle une préoccupation majeure, les accidents qui affectent les yeux font partie de son lot quotidien.
Chaque jour, vingt salariés franchisent la porte du cabinet médical avec un oeil meurtri. Généralement parce qu’ils ont laissé leurs lunettes de protection… dans leur poche ! Et pourtant depuis le 1er janvier 2000, elles sont obligatoires…
” Cette année-là, nous avons atteint 85% de port ” souligne Jean-Luc Longeroche, responsable Prévention, Sécurité, Incendie. Depuis, ce taux a chuté à 30%-40% ! ” Nous effectuons donc un intense travail de persuasion ” reprend Marie-Andrée Decroocq, qui a notamment élaboré une fiche sur la conduite à tenir en cas d’accident. En cas de corps étranger par exemple, le premier conseil est de surtout ne rien tenter pour retirer l’objet, de ne pas frotter l’oeil et de consulter au plus vite un médecin ou une infirmière.
Les soudeurs, les ouvriers qui travaillent à leurs côtés sont particulièrement exposés aux ultraviolets. Ils peuvent être victimes de ce que les spécialistes appellent un coup d’arc. Lequel se caractérise par une gêne nocturne, une sensation de chaleur ou de sable dans l’oeil, une impression d’éblouissement en présence d’une source lumineuse même faible. Enfin l’oeil, larmoyant, peut devenir rouge.
Autant de désagréments évitables à 100% grâce aux lunettes. Et cela, quel que soit l’atelier mécanique où vous travaillez, pour votre gagne-pain ou… votre plaisir du week-end!
Source : CFES
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