Troisième âge : des conseils pour mieux dormir
31 mars 2010
L’Union régionale des Médecins libéraux de Rhône-Alpes, vient d’éditer une fiche d’information à l’intention des personnes âgées qui souffrent de troubles du sommeil. Au programme, des conseils pour mieux dormir mais aussi une mise en garde renouvelée – et bien venue – contre le recours trop systématique aux hypnotiques.
« Limiter la durée des siestes en journée », « pratiquer une activité physique régulière, le matin de préférence », « s’abstenir de consommer de l’alcool au repas du soir… » et bien d’autres conseils utiles sont là, rassemblés dans ce document concis et très bien fait. Car le médicament n’est pas la seule solution pour parvenir au sommeil.
Pourtant, en dépit de nombreuses campagnes d’information dénonçant leurs effets indésirables, les psychotropes figurent toujours parmi les traitements de l’insomnie les plus consommés. Avec une prédominance très nette pour les patients du troisième âge.. « Entre septembre et décembre 2007 en France, 32% des plus de 65 ans et près de 40% des plus de 85 ans ont pris un hypnotique ou un anxiolytique », rappelle ainsi la Haute Autorité de Santé( HAS).
« Avec l’âge, le temps de sommeil diminue. Sa qualité toutefois, importe davantage que sa durée », précise le document. »Les troubles mineurs du sommeil peuvent être combattus sans recourir aux médicaments. » Notamment les psychotropes et les hypnotiques, qui « ne sont pas magiques ». Mais quand le recours au médicament devient nécessaire, on ne doit pas laisser de place au hasard. Et l’avis du médecin est indispensable.
En 2007 déjà, la HAS éditait une synthèse de recommandations concernant l’arrêt des benzodiazépines -un grand nombre d’hypnotiques et d’anxiolytiques appartiennent à cette classe pharmacologique – chez le patient âgé. Depuis lors, d’autres solutions sont apparues. Un traitement à base de mélatonine à libération prolongée par exemple, est disponible sur prescription médicale. Cette molécule, dont l’indication est précisément centrée sur l’insomnie chez les plus de 55 ans, n’est pas porteuse des mêmes inconvénients.
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Source : Union régionale des Médecins libéraux de Rhône-Alpes ; HAS, Focus n°5, janvier 2009 ; HAS, Modalités d’arrêt des benzodiazépines et médicaments apparentés chez le patient âgé, octobre 2007