Trop stressés, les salariés de l’Oncle Sam

18 novembre 2005

Les maladies mentales constituent un énorme fardeau pour les entreprises et les institutions“. Un psychiatre américain s’inquiète des répercussions à la fois économiques et humaines de l’anxiété et de la dépression liées au travail.

Alan Langlieb, de la Johns Hopkins University School of Medicine, a analysé plus de 100 études sur le sujet. Et il confirme que les employés souffrant d’anxiété et de dépression “sont moins assidus que les autres, sont moins productifs et se voient prescrire davantage d’arrêts de travail“. Mais ce n’est pas tout.

L’auteur en effet, dresse des constats plus inattendus, notamment sur l’ambiance générale au travail. ” Le moral des collègues -des salariés qui se font porter pâles, n.d.l.r.- s’en ressent“. Car, assure Langlieb, il existe bien une augmentation du ” turn-over ” dans l’entourage des employés anxieux ou dépressifs ! Comme si les gens qui transpirent le malheur faisaient peur…

Quant aux répercussions économiques, elles paraissent ahurissantes. D’après l’auteur, aux Etats-Unis les coûts directs et indirects générés par l’anxiété et la dépression s’élèveraient à… 146 milliards de dollars par an ! Soit l’équivalent du produit intérieur brut (PIB) d’un pays comme la Grèce ! Les dépenses de soins de chaque employé anxieux ou dépressif se monteraient ainsi à 3 200 dollars par an, deux fois plus que chez les personnes qui ne souffrent d’aucun trouble psychologique…

  • Source : Journal of Occupational and Environmental Medicine, 10 novembre 2005

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