Turbulent ou hyperactif?

14 décembre 2004

Le chlorhydrate de méthylphénidate, plus connu sous son appellation commerciale de Ritaline, provoquerait à long terme des troubles cérébraux. Largement prescrit aux Etats-Unis chez les enfants hyperactifs, ce traitement pourrait induire des états dépressifs.

Seul médicament autorisé contre l’hyperactivité avec déficit de l’attention et de la concentration chez l’enfant, cette amphétamine vient de faire l’objet d’une étude pour le moins inquiétante. Des universitaires américains, qui avaient administré à des rats des doses de Ritaline reproduisant un traitement à base de Ritaline chez l’enfant, ont noté que ces derniers présentaient des signes de dépression. Notamment au cours de périodes de stress.

Pour les auteurs, il est indispensable de bien valider le diagnostic d’hyperactivité, et donc de ne pas prescrire ce traitement à tout va. Or selon eux, dès qu’un petit Américain présente ne fut-ce qu’un des symptômes évoquant une hyperactivité, il se voit prescrire de la Ritaline.

En Europe, c’est en Allemagne que ce traitement est le plus utilisé. En France, il est interdit pour les adultes et les moins de 6 ans. Aujourd’hui, près de 3 000 petits Français seraient sous Ritaline. Même si les situations ne sont pas comparables, cette publication donne une résonance particulière aux récentes déclarations de Philippe Douste-Blazy. Lequel veut interdire la prescription aux moins de 18 ans d’antidépresseurs dont on sait qu’ils favorisent les pulsions suicidaires.

  • Source : American College of Neuropsychopharmacology, 12 décembre 2004

Destination Santé
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.

Aller à la barre d’outils