Un milliard de francs contre le SIDA en Afrique

05 juin 2001

La France va donner 155 millions d’euros au tout nouveau « Fonds international contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme » dont le Secrétaire général des Nations-unies, Kofi Annan, vient d’annoncer la création. Cette contribution sera ventilée sur trois ans, et des remises de dettes à hauteur d’un milliard d’euros seront échelonnées sur dix ans.

La France est le premier pays de l’Union à s’impliquer à une telle hauteur, marquant la continuité de l’engagement qu’elle avait lancé, voici deux ans, avec l’Initiative de solidarité thérapeutique Nord-Sud.

Alors que le VIH fait trois millions de victimes par an sur le continent africain et que les séropositifs y sont au nombre de 26 millions, les fonds seront affectés à des achats de médicaments. Mais aussi à la prise en charge des malades. Le ministre délégué à la Santé, Bernard Kouchner, a pour sa part annoncé la création d’un Fonds de solidarité thérapeutique sur fond de coopération hospitalière.

Un jumelage entre des hôpitaux français et africains soutiendra les programmes de traitement. Une cinquantaine d’établissements sont déjà volontaires. Il ne s’agit pas de faire revenir des malades africains en France, mais de faire travailler ensemble des médecins des deux continents.

« L’intérêt de cette opération est d’éviter une diffusion non maîtrisée des traitements, qui favoriserait l’émergence de résistances au virus », estime Bernard Kouchner. En clair, les traitements doivent être administrés par des professionnels bien formés, et pas dans des conditions plus ou moins approximatives.

  • Source : SIDA Info Service, 28 Mai 2001

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