Un nouveau candidat-vaccin contre le paludisme

26 mars 1999

Une équipe de la Johns Hopkins University vient de débuter les essais chez l’animal d’un candidat-vaccin très prometteur qui pourrait ouvrir la voie au contrôle du paludisme. Dirigés par le Pr. Nirbhay Kumar et le Pr. Cheryl Lobo, ces travaux bénéficient de l’appui des National Institutes of Health américains et de deux agences spécialisées des Nations-Unies: l’OMS d’une part et le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement) d’autre part. Nul doute que ce soutien, qui représente une garantie de qualité dans la recherche, soit basé sur l’impact considérable d’une maladie qui frappe chaque année entre 300 et 500 millions d’individus dans le monde avec un taux de mortalité considérable. Le principe du candidat-vaccin dont l’expérimentation sur la souris vient de se terminer est fondé sur la manipulation d’ADN. C’est celui du parasite responsable de la maladie (p. falciparum) qui est traité, pour en diminuer la capacité infectante.

Le vaccin préparé à partir de cet ADN à infectivité réduite est ensuite administré à l’individu. Piqué par le moustique vecteur du paludisme, ce dernier lui transmet alors un parasite à l’infectivité diminuée. C’est compliqué? Peut-être mais cela marche! Les premiers essais ont établi une capacité infectante réduite de 75% et une concentration parasitaire réduite jusqu’à 97% chez les moustiques qui avaient piqué des animaux vaccinés! Les essais vont désormais se poursuivre sur des primates mais ce candidat-vaccin intéresse beaucoup les agences concernées: cette technologie à ADN permet en effet de réduire les coûts de production et d’obtenir des vaccins très «rustiques »: il n’est même pas nécessaire de les conserver au frais…

  • Source : New Scientist, 13/02/99

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