Un test simple pour détecter une fragilité chez la femme ménopausée
31 décembre 2003
Un test très simple pour le dépistage de l’ostéoporose vient dêtre présenté à Nice, dans le cadre d’un congrès de rhumatologie. Baptisé OST pour Osteoporosis Self assessment Tool (Outil d’autoévaluation de l’ostéoporose) il est à la fois simple, peu coûteux, et fiable. Il est surtout directement utilisable par la patiente. Enfin ! Un test indispensable car en Europe, la moitié à peine des patientes ostéoporotiques sont diagnostiquées. Et encore, le plus souvent après une fracture majeure…
Les médecins savent bien qu’une femme ménopausée est d’autant plus exposée à l’ostéoporose qu’elle avance en âge, et que son poids est faible par rapport à sa taille. Et vice versa. Le poids et la taille sont donc deux paramètres majeurs à considérer quand on suspecte l’existence d’une ostéoporose. Ce sont aussi les paramètres retenus par les médecins – belges et néerlandais – qui ont validé OST sur une population européenne.
OST se présente comme une table de calculs qui associe une échelle de poids et une échelle d’âge. Combinées, ces deux échelles déterminent trois zones de risque faible, moyen et élevé. Chaque femme peut elle-même se situer sur cette table, le plus simplement du monde. Et en fonction des résultats, elle doit consulter le médecin qui décidera si un test diagnostique plus approfondi est nécessaire pour confirmer ou infirmer l’existence d’une ostéoporose. Enfantin…
Car ce test on l’aura compris, n’est pas supposé permettre le diagnostic d’une ostéoporose. En fait, OST mesure le niveau de risque d’une patiente donnée et justifie la prescription éventuelle d’un examen complémentaire comme la densitométrie. Une justification d’autant plus intéressante que cet examen n’est toujours pas pris en charge aujourd’hui, en France, et que le remboursement des traitements efficaces n’est accordé que lorsqu’il y a déjà une fracture…
Le nouveau test a fait l’objet d’une évaluation sur plusieurs populations de femmes ménopausées de différents pays. La concordance entre ces résultats et ceux de la densitométrie a été remarquable, et cela dans toutes les études. Ainsi, 58% des femmes classées à haut risque par le test ont vu leur ostéoporose confirmée par la densitométrie. A l’inverse, celles qui avaient été classées dans la zone de risque faible étaient indemnes dans 96% des cas. Et parmi les 18% de femmes considérées comme présentant un risque modéré (mais réel), la maladie a été confirmée près de 6 fois sur 10.
L’OST s’avère un outil performant pour sélectionner les femmes dont l’état peut justifier une densitométrie. Il permet aussi d’épargner cet examen aux autres, évitant des dépenses et un stress inutiles.