Une journée qui vaut de l’os!

Chaque année, 130 000 fractures ostéoporotiques frappent des Françaises. Et un homme sur quatre après 70 ans en est aussi victime. L’ostéoporose, c’est une vraie maladie. Source de dépendance et de mort prématurée, elle se dépiste et se soigne.

Et c’est une priorité de santé publique à part entière. Avec de tels chiffres, on comprend mieux pourquoi la France se mobilise demain, dans le cadre d’une journée nationale d’action. Dans une quinzaine de villes, sous l’égide du Groupe de Recherche et d’Information sur les Ostéoporoses (GRIO), le public aura l’opportunité de s’informer sur la maladie. D’apprendre à la prévenir, à la dépister, à la traiter.

Le Pr Yves Maugars dirige le service de Rhumatologie au CHU de Nantes. Il animera cette journée, en compagnie de nombreux confrères. “Il y aura des ateliers d’information sur la nutrition et l’intérêt du calcium, sur les risques de chute, sur le dépistage, sur les traitements… Les visiteurs pourront aussi participer à des jeux de questions/réponses.” De nombreux acteurs de santé -des médecins bien sûr mais aussi des kiné, diététiciennes, infirmières, nutritionnistes, aides-soignantes…- seront mobilisés dans chaque ville. Ils accueilleront les visiteurs, et pourront les conseiller.

“Cette année, la journée mondiale contre l’ostéoporose s’est déroulée un mercredi. En milieu de semaine donc, et elle a été principalement consacrée à l’ostéoporose masculine. Un sujet trop peu médiatisé. Or près de 10 000 hommes de plus de 70 ans sont victimes chaque année de ce type de fractures. Et elles sont plus fréquemment synonymes de mort chez eux que chez les femmes“, affirme Yves Maugars.

Au cours des conférences-débats, animées localement par des médecins experts dans le domaine, ce thème sera à l’honneur. Rendez-vous demain dans l’une des treize villes de France où se déroulera la Journée nationale d’action contre l’ostéoporose: Amiens, Biarritz, Lille, Lyon, Montpellier, Mulhouse, Nancy, Nantes, Nice, Paris, Poitiers, Saint-Etienne et le Touquet. Pour toute information complémentaire, cliquez ici ou appelez le 0 800 800 188 (appel gratuit).

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  Source : The Lancet, 9 octobre 2004