











La vague du « papy-boom » qui commence de sévir aux Etats-Unis, comme ailleurs dans le monde développé, pose de sérieux problèmes aux démographes. Tous ces « jeunes vieux » sont issus du baby-boom qui avait suivi la Seconde Guerre mondiale. Ils ont une espérance de vie sans précédent: leurs troisième et quatrième âges risquent fort de durer 30 ans, voire davantage! En outre, les conditions de vie ont considérablement changé, la cellule familiale nest plus ce quelle était et les démographes américains se demandent comment assurer la prise en charge et le maintien à domicile de cette déferlante de personnes âgées.
La multiplication des divorces et des remariages narrange rien au tableau. Une équipe de la Johns Hopkins School of Public Health observe que « 68% des personnes âgées qui ont des enfants biologiques bénéficient dun soutien plus ou moins prononcé. » En revanche, ce nest plus vrai « que pour 30% de celles qui nont plus que des beaux-fils ou belles-filles. » Les parents divorcés sont moins volontiers pris en charge au domicile de leurs enfants, fussent-ils biologiques. Il est dailleurs surprenant que ce phénomène soit particulièrement marqué pour les mères remariées. Au dire des auteurs, laide gouvernementale nest pas foncièrement utile. « Quelles que soient les sommes versées sur fonds publics, les contributions volontaires des enfants sen trouvent généralement réduites dautant. » Que faire? Ils recommandent que les aides publiques soient versées directement aux soignants qui prennent en charge les personnes âgées. « Cest peut-être un moyen daméliorer la dynamique familiale et daugmenter le volume général des soins.
Source : BMJ, volume 320, 19 février 2000
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