Vaccins : un plan d’action pour redonner confiance

12 janvier 2016

Avec 6 mois de retard, le rapport Hurel pour la rénovation de la politique vaccinale a été livré ce mardi 12 janvier au ministère de la Santé. En période de forte polémique, le texte contient des propositions concrètes pour améliorer le taux d’adhésion des Français et des professionnels de santé à la vaccination.

Le plan d’action rendu à Marisol Touraine « poursuit un objectif clair : agir auprès des particuliers, des professionnels de santé et des industriels, pour renforcer la confiance dans la vaccination ». Angle d’attaque, rassurer sur l’innocuité et l’efficacité de ces injections préventives. Décliné en 4 axes, le rapport pointe les évolutions nécessaires pour faire progresser la couverture vaccinale :

  • Informer. Composé d’associations, d’usagers, de professionnels de santé et d’institutionnels, un nouveau « comité des parties prenantes » permettra de « comprendre les réticences des Français pour mieux anticiper les situations de crises ». Autres points, la mise au point d’un carnet de vaccination électronique afin d’améliorer le suivi. Et la future Agence nationale de Santé publique (ANSP) ouvrira un site dédié à la politique vaccinale :
  • Coordonner. Du côté des professionnels de santé, le prochain rattachement entre le Comité technique des vaccinations (CTV) et la Haute Autorité de Santé (HAS) devrait fédérer la prévention. La recherche sur les vaccins (mise au point, production…) recevra, elle, plus de soutien ;
  • Lutter contre les tensions d’approvisionnement et les pénuries de vaccins. « Les industriels produisant des vaccins inscrits au calendrier vaccinal seront dans l’obligation de mettre en place des plans de gestion des pénuries. » Soit de rendre compte des stocks disponibles à l’échelle nationale ou de la provenance des matières premières par exemple. Autre proposition, simplifier les procédures d’importation pour pallier toute éventuelle pénurie ;
  • Débattre : En 3 temps (mars, octobre, décembre), l’année 2016 sera marquée par l’organisation d’une grande conférence citoyenne. Chacun pourra s’exprimer sur une plateforme internet. « Faut-il maintenir une différence entre les vaccins obligatoires et les vaccins recommandés ? Quelle perception du bénéfice/risque individuel ? » Toutes les propositions évoquées par les citoyens seront recueillies par le ministère à la fin de l’année.

Ce plan d’action avait été confié à l’ancienne députée Sandrine Hurel le 28 février 2015, dans un contexte bien particulier. Celui d’une population méfiante envers les vaccins, fortement influencée par de vives polémiques sanitaires (hépatite B, grippe H1N1). Et donc moins encline à se faire immuniser. « Se vacciner, c’est un droit individuel, mais c’est aussi un devoir collectif », rappelle aujourd’hui Marisol Touraine. « Se vacciner, c’est se protéger, mais c’est aussi protéger les autres et en particulier les plus fragiles. »

  • Source : Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, le 12 janvier 2016

  • Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Dominique Salomon

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