Vers un mieux pour l’état de mal…
28 juillet 2004
Un pas décisif dans le traitement des épilepsies du lobe temporal ? Un chercheur de l’Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (INSERM) aurait identifié une cible potentielle et ouvert la porte au développement d’un nouveau traitement.
Christophe Bernard, Directeur de recherche à l’Institut de Neurobiologie de la Méditerranée (INMED) a récemment publié ses conclusions dans la revue Science. Elles ouvrent peut-être la voie à un traitement.
L’épilepsie, une maladie neurologique très fréquente et d’origine toujours inconnue, affecte près de 2% de la population mondiale. Une maladie pas du tout incompatible avec une existence même (très) active, puisque Jules César lui-même en souffrait ! Elle se traduit par une grande excitabilité, elle-même due à un excès d’activité des neurones. Le malade à des convulsions et souvent, il perd connaissance.
Dans le cas de l’épilepsie du lobe temporal – c’est la forme la plus répandue chez l’adulte mais c’est aussi… la moins bien soignée – un phénomène intéressant pour l’avenir de la recherche a été observé. Christophe Bernard a décrypté un dysfonctionnement des membranes entourant les neurones d’une petite région de notre cerveau : l’hippocampe. Il joue un rôle clé dans la mémoire.
C’est un progrès remarquable. Pour la première fois, la science parvient à ” décoder ” le fonctionnement des neurones lors d’une crise d’épilepsie. Cette découverte va probablement orienter de façon décisive les recherches visant à l’élaboration d’un traitement.
Mais si les résultats des travaux en cours peuvent demain servir de socle pour la recherche, l’épilepsie est loin d’avoir livré tous ses secrets. C’est une maladie qui a des formes très variées. Et dans chaque cas, des régions vraiment différentes du cerveau sont impliquées…
Source :Inserm, 22 juillet 2004