Ce 21 novembre, Priscille Deborah a bénéficié de l’intervention TMR, préparation à la pose d’une prothèse bionique du bras. Cette technique est employée pour la première fois en France au sein de la Clinique Jules Vernes à Nantes. Reportage au bloc opératoire.
Ce 21 novembre, Priscille Deborah, amputée depuis 12 ans de ses deux jambes et de son bras droit, a été opérée à la Clinique Jules Verne de Nantes. En 4 heures, la patiente a bénéficié de la TMR, étape chirurgicale indispensable à la pose d’une prothèse bionique du bras qu’elle pourra, à terme, commander avec son cerveau. Voici quelques images de l’intervention :
L’intervention dite technique de le TMR* consiste « à reconnecter les nerfs du bras de Priscille sur les deux chefs du biceps et sur trois chefs du triceps », détaille le Dr Edward de Keating Hart, chirurgien de la main et des nerfs périphériques à la Clinique Jules Verne de Nantes, et l’un des spécialistes ayant déjà pratiqué l’intervention**. « Cela permettra au cerveau d’envoyer un ordre à travers un nerf connecté à un chef de muscle via une décharge électrique. Le muscle se contractera et déclenchera l’électrode. »
Après l’intervention, il faut compter « trois semaines de cicatrisation », poursuit le Dr de Keating Hart. Dans les trois premiers mois, le risque de douleurs nerveuses existe étant donné que nous avons réveillé des nerfs endormis. Mais ces dernières s’estomperont progressivement. » Deux ans de rééducation seront réalisés par deux spécialistes nantais : Sylvio Bagnarosa, orthoprothésiste et Claire Bonamici, ergothérapeute. Le temps de travailler sur la motricité, la contraction musculaire progressive de la prothèse et sur la progression de Priscille Deborah dans son autonomie dans les gestes de tous les jours.
80 000 euros… non couverts par la Sécu
« Actuellement en France, la seule chirurgie pour optimiser une prothèse bioélectrique, c’est la TMR », témoigne le Dr Edward de Keating Hart. « Pour l’avenir, nous travaillons sur des intégrations de la prothèse directement dans l’os voire dans les nerfs. »
L’opération chirurgicale en elle-même est normalement couverte par la Sécurité sociale. Mais « à lui seul, le coude articulé revient à 50 000 euros », nous expliquait Priscille Deborah, la veille de son intervention. « Comme il s’agit d’une première en France, un peu plus de la moitié du dispositif est pris en charge. » Mais le reste est très peu remboursé, car cette prothèse spécifique n’entre pas entièrement dans les critères de cotation de l’Assurance-maladie. « Il reste beaucoup de travail à faire en faveur du remboursement des prothèses et d’une meilleure considération du handicap en France », atteste à ce sujet le Dr de Keating Hart.
*Réinnervation musculaire ciblée **Les chirurgiens de la main et des nerfs périphériques Dr Edward de Keating Hart (Clinique Jules Verne de Nantes) et le Dr Jérôme Pierrart (CHU d’Avicenne à Bobigny) ont pratiqué l’intervention, ainsi qu’un docteur allemand qui avait déjà pratiqué cette opération
Source : Conférence de presse Clinique Jules Verne, le 20 novembre
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon
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