











Les antirétroviraux sont des médicaments qui permettent de contrôler la réplication du VIH. C’est-à-dire sa multiplication dans l’organisme. « Les différentes classes (d’antirétroviraux) mises sur le marché ne sont malheureusement pas efficaces chez toutes les personnes porteuses du virus », explique Dominique Costagliola. Avec son équipe de l’Unité UPMC/INSERM « Epidémiologie, stratégies thérapeutiques et virologie clinique dans l’infection à VIH », elle s’est donc intéressée aux patients ayant présenté des échecs aux trois classes d’anti-VIH.
Des données recueillies sur 2 476 patients d’Europe de l’Ouest ont été analysées. Les résultats montrent qu’entre 2000 et 2009, la charge virale c’est-à-dire le taux de réplication du virus dans le sang, est devenue indétectable chez trois fois plus de patients. La survenue d’événements cliniques définissant le « stade SIDA » quant à elle, a été divisée par 4.
Les chercheurs attribuent ces résultats aux progrès médicaux réalisés durant cette période. « En dix ans, des médicaments plus simples d’utilisation, plus efficaces, mieux tolérés et présentant peu de résistances croisées avec les antirétroviraux disponibles auparavant, ont été mis au point ». Ce travail démontre clairement que l’introduction de nouveaux médicaments contre le VIH est bénéfique pour la santé publique.
Source : The Lancet, 11 octobre 2011
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