VIH-SIDA : les idées reçues persistent

28 novembre 2011

« Le VIH-SIDA est une maladie de moins en moins visible dans la population générale ». Ce constat issu d’une étude française sur les connaissances, attitudes, croyances et comportements (KABP en anglais) relatifs au VIH-SIDA, constitue a priori une bonne nouvelle. Mais a priori seulement…

Après celles menées en 1992, 1994, 1998, 2001 et 2004, voici donc la 6ème édition de l’enquête KABP, réalisée en Ile-de-France sous l’égide de l’Agence nationale de Recherches sur le SIDA et les hépatites virales (ANRS). Ses résultats sont satisfaisants, en ce qu’ils mettent en évidence une assez bonne connaissance générale de la maladie. Pourtant, de nombreuses idées reçues persistent quant aux modes de transmission.

Si 99% des Franciliens savent que le VIH peut être transmis lors de rapports sexuels sans protection, 21% pensent toujours à tort que le virus peut aussi être propagé par… des piqûres de moustiques, voire dans les toilettes publiques (13%) ! Des chiffres similaires à ceux de la précédente enquête, menée en 2004…

Mieux comprendre les jeunes

Les résultats obtenus en 2010 traduisent une baisse du niveau de connaissance des 18-30 ans sur le sujet du VIH-SIDA. Ces derniers sont même « ceux qui maîtrisent le moins bien les mécanismes de transmission ». Et pour cause, les jeunes adultes aujourd’hui « sont de moins en moins nombreux à connaître un proche séropositif ». Cette bonne nouvelle en cache une moins bonne : « cette proximité à la maladie, plus faible que chez les aînés, traduit certainement une moindre visibilité ou un moindre intérêt pour » le VIH-SIDA.

Le VIH ne semble donc plus demeurer « l’enjeu principal des comportements de prévention ». Pour les auteurs de ce travail, il apparaît aujourd’hui « nécessaire de mieux comprendre les mécanismes préventifs mis en place par les jeunes ». Ceci « afin de leur offrir une information sur la contraception et la prévention qui tienne compte de leurs représentations et de leur mode de vie ».

Notons qu’en Ile-de-France, le nombre de personnes qui découvrent chaque année leur séropositivité est stable depuis 2007. Mais il demeure quatre fois plus élevé que la moyenne nationale. « Ce qui en fait l’une des régions les plus touchées ».

Aller plus loin :
Téléchargez les résultats de l’enquête KABP sur les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH-SIDA, en Ile de France en 2010.

  • Source : ANRS, 28 novembre 2011

Aller à la barre d’outils