VIH-SIDA : une « urgence sanitaire mondiale »

05 octobre 2003

Dans les pays en développement, six millions de personnes infectées par le VIH ont un besoin immédiat d’un traitement antirétroviral. Mais seules 0,5% en bénéficient réellement… L’OMS sonne l’alarme face à cette « urgence sanitaire mondiale ».

L’Organisation et l’ONUSIDA vont, ensemble, mettre des équipes d’intervention d’urgence à la disposition des pays les plus durement touchés qui en auront fait la demande. Une vaste stratégie mondiale est également en cours de préparation. Ses contours seront présentés en détail le 1er décembre prochain, à l’occasion de la Journée mondiale contre le SIDA.

Ces « actions immédiates » sont en effet indispensables pour approcher l’objectif ambitieux fixé en 2001, lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations-unies, à savoir : fournir des médicaments antirétroviraux à trois millions de personnes d’ici la fin de 2005. L’Organisation va en premier lieu s’appuyer sur « l’expérience acquise par ses interventions rapides dans des situations d’urgence complexes en Afghanistan, au Libéria, en Irak et lors de la flambée de SARS ». Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, précisait pour sa part l’an passé que « partout dans le monde, il est largement prouvé que l’épidémie de SIDA cède, dans certains cas de manière significative, devant des interventions déterminées ».

« Déterminées », c’est-à-dire qui touchent vraiment les populations sur le long terme. Comme ce fut le cas des campagnes d’information et de prévention conduites en Afrique du Sud, en Ethiopie, en Ouganda et encore en Zambie, et dont les résultats ont été très encourageants auprès des jeunes notamment. Sur le terrain, les professionnels de santé et donc les pharmaciens au contact quotidien des populations ont donc plus que jamais un rôle crucial à jouer.

  • Source : JAMA, 17 septembre 2003

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