VIH/SIDA : vers une meilleure prise en charge des enfants

27 juillet 2010

Les efforts déployés pour permettre aux enfants de mieux accéder aux traitements contre le VIH/SIDA commencent à porter leurs fruits. En 2009, plus de 355 000 petits malades ont pu en bénéficier, au lieu de seulement 276 000 en 2008.

Mais à en croire les éléments présentés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à la XVIIIe conférence internationale contre le SIDA à Vienne, des vies beaucoup plus nombreuses pourraient être sauvées. Encore faudrait-il que les traitements soient instaurés plus tôt… Dès les premières semaines après la naissance, en fait.

Jusqu’à présent, très peu d’enfants de moins de 12 mois ont pu recevoir un traitement contre le VIH. Dans certains pays, les tests de dépistage ne sont même pas disponibles. L’OMS appelle donc à un meilleur accès au diagnostic pour cette population particulière, et ce dès les quatre à six premières semaines de vie. Faute de suivi thérapeutique en effet, le tiers des petites victimes du VIH mourront avant leur premier anniversaire. Et la moitié avant leur deuxième anniversaire. « Un diagnostic plus précoce et un traitement plus rapide donneraient à ces enfants de meilleures chances de survie » explique le Dr Gottfried Hirnschall, Directeur du département VIH/SIDA de l’OMS, à Genève.

Chaque année, près de 400 000 nourrissons contractent, le virus par l’intermédiaire de leur mère. Pour prévenir ce risque, l’OMS recommande que « toutes les femmes vivant avec le VIH/SIDA » reçoivent un traitement antirétroviral afin de prévenir la transmission pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. « Mettre fin à la transmission mère-enfant est tout à fait réalisable et relève d’une priorité » a déclaré Jimmy Kolker, chef du département VIH/SIDA de l’UNICEF. Un espoir réalisable « d’ici à 2015 » pour le Dr Paul de Lay, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA.

  • Source : OMS, 20 juillet 2010, XVIIIe conférence internationale de l’IAS à Vienne

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