











Etalé sur six semaines, ce travail a été réalisé dans 29 services d’urgences en Ile-de-France, par des équipes de l’INSERM et de l’Assistance publique Hôpitaux de Paris (AP-HP). Le dépistage du VIH y a reposé sur un test rapide par prélèvement de sang au doigt du patient. Ce dernier devait bien-sûr avoir donné son accord au préalable, et être âgé de 18 à 64 ans.
Sur 72 411 consultants, 20 962 patients se sont vus proposer le dépistage. Les deux tiers l’ont accepté, ce qui représente une proportion très appréciable. Une infection par VIH a été découverte chez 18 participants. Parmi eux, sept (39%) étaient des hommes qui ont déclaré avoir des relations sexuelles avec d’autres hommes. Dix (55%) étaient des hétérosexuels originaires d’Afrique subsaharienne. Le dernier cas a concerné un « hétérosexuel né à l’étranger », précisent les auteurs.
Au total, huit infections ont été découvertes à un stade avancé de la maladie. « La proportion de cas nouvellement dépistés s’est avérée plus élevée chez les homosexuels masculins et les hétérosexuels originaires d’Afrique subsaharienne, particulièrement chez les femmes », poursuivent les auteurs. « Le dépistage au niveau des urgences est faisable et bien accepté ».
En revanche, « ces résultats n’apportent pas d’argument en faveur du dépistage en routine du VIH dans les urgences de la région Ile-de-France ». Ils soutiennent au contraire l’idée d’un renforcement des stratégies de dépistage ciblé sur les populations à forte prévalence. Resterait toutefois à élaborer un questionnaire spécifique, susceptible de favoriser l’identification des patients en question.
Source : ANRS, Sidaction, Archives of Internal Medicine, 24 octobre 2011
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