VIH/SIDA: les victoires de l’Afrique
23 mai 2013
“Comment l’Afrique a modifié le cours de l’épidémie de VIH/SIDA” sur la couverture du dernier rapport de l’ONUSIDA
Le sommet commémorant le cinquantenaire de l’Union africaine (UA) s’est ouvert ce 21 mai à Addis-Abeba en Ethiopie. A cette occasion, l’ONUSIDA publie un rapport sur la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique. Si le nombre de séropositifs y reste le plus important au monde, de bons résultats en matière de prise en charge fournissent de l’espoir.
« Les progrès dans la lutte contre le VIH/SIDA sur le continent africain sont remarquables », estiment les rédacteurs du rapport. En effet, « 7,1 millions d’Africains supplémentaires ont eu accès à un traitement antirétroviral au cours de l’année 2012 », notent-ils. Un chiffre bien supérieur à celui de 2005 qui s’élevait à moins d’un million. En outre, le nombre de décès dus au virus continue de baisser, diminuant de près d’un tiers entre 2005 et 2011. Les nouvelles infections quant à elles ont également marqué le pas. Elles ont aussi chuté d’un tiers entre 2001 et 2011.
En outre, dans de nombreux pays, trois quart des femmes enceintes séropositives ont à présent accès à un traitement pour prévenir la transmission du virus de la mère à l’enfant. C’est le cas notamment des 16 Etats suivants : l’Afrique du Sud, le Botswana, le Ghana, la Gambie, le Gabon, Maurice, le Mozambique, la Namibie, le Rwanda, São Tomé et Principe, les Seychelles, la Sierra Leone, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
Bilan nuancé
« L’Afrique reste la région du monde la plus affectée par le virus du VIH », rappellent les rédacteurs du rapport. En effet, 69% des personnes vivant avec le VIH/SIDA résident sur ce continent. Malgré les progrès, « 1,8 million de nouveaux cas ont été recensés en 2011 et 1,2 million des malades sont morts ».
Malgré tout, les progrès restent significatifs. « L’attention portée à la lutte contre l’épidémie du VIH/SIDA doit se poursuivre », insiste Michel Sidibé, directeur exécutif du programme de l’ONU de lutte contre le virus. Selon lui, les méthodes mises en œuvre pourraient également servir dans d’autres combats comme la lutte contre le paludisme. Il s’agit principalement de « mettre l’accent sur les malades et non les maladies, s’appuyer sur les communautés locales, construire des institutions de santé publique solides, mobiliser les engagements financiers à la fois nationaux et internationaux ».
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : David Picot