VIH/SIDA : la résistance au virus s’étend
20 juillet 2017
Jarun Ontakrai/shutterstock.com
Dans certains pays, jusqu’à 10% des séropositifs sous traitement présentent une forme résistante du virus du SIDA. Ce constat a incité l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à s’adresser à tous les gouvernements. La lutte contre la résistance aux antirétroviraux passe par l’adaptation rapide des protocoles de traitements de première intention. Dans le cas contraire, la victoire contre l’épidémie est compromise.
« Dans 6 des 11 pays étudiés en Afrique, 10% des patients séropositifs sous traitement antirétroviral présentent une forme résistante du virus », nous apprend le dernier rapport de l’OMS sur les résistances aux médicaments du VIH. Une observation inquiétante alors que de précieuses avancées ont été réalisées contre le virus.
« La résistance aux antirétroviraux se développe lorsque les patients n’adhèrent pas au plan de traitement qui leur est prescrit », indique le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. « C’est souvent le cas chez les personnes n’ayant pas un accès permanent à un traitement et à des soins de qualité. »
Des traitements alternatifs
Pour inverser la tendance, l’OMS demande aux gouvernements des pays concernés de « modifier le protocole de première ligne de traitement ». C’est-à-dire la molécule et sa posologie indiquées aux patients n’ayant jamais reçu de médicament contre le VIH au préalable. Pour les y aider, l’OMS va publier de nouvelles recommandations à l’attention des pays, à l’occasion de la conférence scientifique sur le VIH de l’IAS qui se tiendra à Paris du 23 au 26 juillet.
« L’augmentation de la résistance contre les traitements du VIH pourrait mener à davantage de contaminations et de décès », souligne l’OMS. « Des modèles mathématiques ont même permis de calculer que 135 000 morts et 105 000 nouvelles infections pourraient ainsi être déplorées au cours des 5 prochaines années si rien n’est engagé. »