Violence à l’égard des femmes : une insupportable banalisation

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Ce 25 novembre se tient la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Lancée cette année par le Secrétaire-général des Nations Unies Ban Ki-moon, cette initiative vise à éradiquer un phénomène qui concerne 7 femmes sur 10 dans le monde. En France, une campagne est lancée pour contrer la banalisation de ces violences.

« La violence à l’égard des femmes et des filles constitue une violation des droits humains, une pandémie de santé publique.[…] Elle impose des coûts exorbitants aux familles, aux communautés et aux économies. […] Le monde ne peut pas se permettre de payer ce prix. » C’est par ces mots que Ban Ki-moon a lancé cette Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Parce qu’elle constitue un problème mondial, cette journée demeure une nécessité. Elle reste toujours d’actualité puisque 70% des femmes seront victimes de violences au cours de leur vie.

En France, chaque année, plus de 216 000 femmes de 18 à 75 ans sont victimes de violences commises par leur partenaire. Plus de 84 000 femmes rapportent avoir subi un viol ou une tentative de viol. Et tous les 2,5 jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint dans notre pays.

Mais, ne l’oublions pas, la violence peut aussi se faire plus insidieuse. Ainsi, selon une enquête du Conseil Supérieur de l’Egalité Professionnelle (CSEP), 74% des femmes non cadres et 80% des femmes cadres déclarent être victimes de sexisme au travail.

Lutter contre les stéréotypes

Pour le Gouvernement français, la lutte contre ces phénomènes doit passer par une meilleure visibilité des dispositifs d’écoute et la déconstruction des stéréotypes associés à ces violences. En effet, nombre d’entre eux banalisent les actes ou font porter aux victimes la culpabilité des agressions qu’elles subissent. Des visuels (voir ci-contre) diffusés sur les réseaux sociaux porteront sur les violences conjugales et leur impact sur les enfants, et pour la première fois, sur le viol.

Du 25 novembre au 10 décembre, date de la Journée des Droits de l’Homme, de nombreuses actions d’information sont organisées en région. Cliquez ici pour connaître la liste des événements.

Rappelons enfin que le 3919, numéro d’écoute national, offre aux femmes victimes de toutes formes de violences (violences conjugales, violences sexuelles, violences au travail, mutilations sexuelles féminines, mariages forcés) une écoute anonyme, une information, et, en fonction des demandes, une orientation adaptée vers les dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge. Ce numéro est accessible et gratuit en Métropole et dans les DOM 7 jours sur 7. Il est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 22h, les samedi, dimanche et jours fériés de 9h à 18h.

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  Source : Ministère des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, 25 novembre 2016

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  Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon