Violence routière : un monde d’écart….

13 avril 2004

A l’échelle mondiale, la violence routière ce sont avant tout des chiffres insupportables. Au quotidien : 3 000 morts, 140 000 blessés dont 15 000 resteront handicapés à vie ! Et 9 victimes sur 10 vivent dans un pays en développement !

Le poids du fléau n’est donc pas le même selon les continents ! Là encore, la géographie est révélatrice d’une insupportable inégalité. C’est en Afrique que la mortalité est la plus élevée, avec 28 décès pour 100 000 habitants ! Soit quatre fois plus que dans des pays comme la Grande Bretagne, la Norvège ou la Suède.

Et si l’on compare les décès selon le niveau de motorisation, là encore les différences sont frappantes. La Suède par exemple, observe un taux de 1,3 décès pour 10 000 véhicules contre… 100 fois plus dans certains pays du Sud ! Autre différence majeure : dans les pays développés la majorité des décès concerne les occupants d’automobiles. Qu’il s’agisse de conducteurs ou de passagers. Dans les pays en développement, les premières victimes des accidents de la route sont celles et ceux qui ne possèdent pas de véhicule ! C’est-à-dire des piétons ou des cyclistes.

Les chiffres sont révélateurs : d’après une étude réalisée en 1997 par la Commission économique pour l’Afrique, la CEA, les piétons représentaient 75% des victimes des accidents à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Prés de 65% à Nairobi au Kenya, et 89% à Addis Abeda, en Ethiopie.

Et comme nous le précise le Dr Etienne Krug, Directeur du Département de la Violence et des Traumatismes à l’OMS, ” La grande majorité de ces victimes sont des personnes entre 15 et 40 ans qui ont charge de famille, qui ramènent un salaire. Nous sommes donc confrontés à un problème important, auquel il est pourtant possible de remédier. Ce n’est pas quelque chose que l’on doit juste accepter “.

  • Source : OMS, 7 avril 2004

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