











Un seul et unique donneur dorgane aurait provoqué une infection par le Virus du Nil occidental (WNV) chez 4 receveurs différents. Et lui même avait été contaminé par lun des 63 donneurs qui avaient donné leur sang pour lui
Une véritable « traque au virus », menée Outre-atlantique, a confirmé tout à la fois lefficacité des procédures mises en place pour mesurer la traçabilité des dons de tissus, et le risque de transmission lié au don dorganes.
Laffaire remonte au mois de septembre 2002, quand trois responsables des Centers for Disease Control and Prevention (CdC) dAtlanta publient sur lédition internet du New England Journal of Medicine une alerte relayée quelques jours plus tard dans lédition papier : 4 cas dinfection par le WNV avec syndrome poliomyélitique ont été détectés aux Etats-Unis et bien des questions restent sans réponse quant à leur origine. Une en particulier taraude les auteurs : quel est le risque de contamination lié au don de tissus humains, cest-à-dire dorganes ou de sang.
Aujourdhui la réponse est disponible. Les autorités américaines ont dabord identifié le donneur dont les organes ont été transplantés aux 4 patients. Puis remontant la chaîne, ils ont retrouvé les 63 donneurs de sang impliqués dans sa propre prise en charge. Et lun dentre eux était séropositif au WNV Ainsi la preuve est-elle faite que ce virus peut être transmis par le sang ou les organes. Et les receveurs dorganes, lorsquils reçoivent un traitement anti-rejet, se trouvent particulièrement exposés au risque de subir une forme plus sévère de linfection.
Source : NEJM, vol. 348 : 2196-2203, et NEJM, alerte Web 23 septembre 2002
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