Vitamine D, oméga-3 et sport : une combinaison pour prévenir le risque de cancer ?
02 mai 2022
Une nouvelle étude suisse révèle qu'une combinaison de vitamine D, d'oméga-3 et d'un simple programme d'exercices physiques à domicile permettait de réduire le risque de cancer de 61 % chez les plus de 70 ans.
Ne pas fumer, ne pas trop s’exposer au soleil, consommer de l’alcool avec modération… Certains conseils en matière de prévention du cancer sont aujourd’hui bien connus. Mais d’autres le sont moins.
Des chercheurs de l’Hôpital universitaire de Zurich rappellent ainsi que « la vitamine D inhibe la croissance des cellules cancéreuses. De même, les oméga-3 peuvent empêcher la transformation des cellules normales en cellules cancéreuses. Et il a été démontré que l’exercice améliore la fonction immunitaire et diminue l’inflammation, ce qui peut aider à prévenir le cancer. » Devant ce constat, ils se sont donc interrogés : combiner ces trois actions peut-il apporter encore plus de protection ?
Pour répondre à cette question, ils ont mené l’essai DO-HEALTH durant trois ans et dans cinq pays européens (Allemagne, Autriche, France, Portugal et Suisse). Ils ont testé l’effet d’une dose quotidienne élevée de vitamine D3 (une forme de supplémentation de vitamine D), d’oméga-3 et d’un simple programme d’exercices à domicile chez des adultes de 70 ans et plus.
Résultat, chacun des traitements présentait bien un petit bénéfice individuel. Mais lorsque les trois traitements étaient combinés, les bienfaits devenaient statistiquement significatifs. Les chercheurs ont constaté une réduction globale du risque de cancer de 61 %.
« Il s’agit du premier essai contrôlé randomisé à montrer que la combinaison quotidienne de vitamine D3, d’oméga-3 marins et d’un simple programme d’exercices à domicile peut être efficace dans la prévention du cancer invasif chez les adultes généralement en bonne santé et actifs âgés de 70 ans et plus », notent les auteurs.
Même si ces résultats méritent confirmation (le suivi n’ayant duré que trois ans), ils pourraient avoir un impact sur l’avenir de la prévention du cancer invasif chez les personnes âgées.