











La Food Standards Agency du Royaume-Uni (FSA), est inquiète de la consommation trop élevée de vitamines et de sels minéraux. Elle demande notamment que les fabricants réduisent les doses proposées à la vente. Une demande pas si singulière
En France déjà, des mises en garde semblables ont été émises ces derniers mois. Et comme le rappelle la FSA, la plupart des Britanniques nont pas besoin de prendre des vitamines ou des sels minéraux en plus de leur ration alimentaire quotidienne. Pas plus que les Français ou les Américains dailleurs Car dans ce que nous mangeons quotidiennement, ces vitamines sont déjà largement présentes. Or aujourdhui, il arrive même que certains fruits ou légumes soient enrichis en vitamines !
« Ajouter régulièrement des pilules de vitamine à la quantité déjà obtenue par lalimentation traditionnelle provoque inévitablement des excédents ». La FSA donc, a évalué pendant quatre ans les effets nocifs provoqués par des apports excessifs en vitamines et autres sels minéraux.
Cest prouvé : chez les fumeurs ou les sujets exposés à lamiante, labus de carotène augmente le risque de cancers pulmonaires. Le picolinate de chrome, un supplément alimentaire qui se retrouve dans les produits amaigrissants, serait lui aussi cancérigène en cas de surdosage. Des doses abusives de vitamine C – mais on a vite dépassé 1 000 mg par jour – peuvent être à lorigine de douleurs destomac, de diarrhées et de flatulences. Prise en excès, la vitamine A augmente le risque dostéoporose et de malformations foetales.
Cest un comble, tout de même Dans ces conditions, lagence britannique recommande aux fabricants de suppléments et vitamines de réduire les doses de principes actifs dans leurs produits. Elle demande aussi que le public soit mis en garde contre les risques dexcès. Souhaitons que les dieux des consommateurs lentendent
Source : British Medical Journal, vol.326, 10 mai 2003
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