











Mené pendant des mois ou des années à un rythme endiablé, le travail peut tuer. Lexpérience le prouve de telle manière que lexpression « se tuer au travail » fait partie du quotidien. Le syndrome dépuisement, décrit pour la première fois chez des cadres japonais soumis à un surmenage chronique, est bien connu. Tout comme linfarctus massif qui emporte certains managers survoltés Mais pourquoi en est-il ainsi? Les facteurs de risque – excès de cholestérol, sédentarité ou hypertension artérielle – ne suffisent pas toujours à expliquer la surmortalité de certains professionnels perpétuellement stressés. Daprès une étude menée aux Pays-Bas et publiée dans la revue internationale de médecine psychosomatique , ce curieux phénomène serait lié à des perturbations de la coagulation sanguine. Celle-ci est normalement régulée par différents mécanismes assurant léquilibre de la production de fibrine, élément clé des caillots sanguins. Les chercheurs néerlandais ont suivi pendant une pleine semaine de travail plus de 120 cadres soumis à des degrés variables de stress. Ils ont ainsi remarqué, parmi ceux qui avaient le rythme le plus exténuant, que leurs facteurs de coagulation sanguine présentaient des altérations pathologiques.
Source : Psychosomatic medicine, novembre/décembre 1999
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