Votre travail vous fait vibrer ?
11 octobre 2005
Engins de chantier, chariots de manutention… Au sein de l’Union européenne, un salarié sur quatre serait exposé à des vibrations touchant ses mains et/ou ses bras. Avec des conséquences humaines et financières qui commencent seulement à être évaluées.
Aux Pays-Bas, deux chercheurs viennent de publier une étude inédite à partir des données disponibles en Europe concernant les arrêts de travail. Ils montrent que “les travailleurs durablement exposés à des fortes vibrations perdent 47 semaines, soit 2,5% de leur vie active, du fait d’arrêts maladie“. Contre 0,8% pour les autres salariés.
Pour le Dr Massimo Bovenzi, qui travaille sur ce sujet à l’Université de Trieste en Italie, “les conséquences s’avèrent très coûteuses pour la collectivité, depuis l’arrêt de travail jusqu’à la kinésithérapie en passant par la visite au médecin et l’ordonnance” explique-t-il. En France, la prise de conscience est encore récente. C’est en 1999 que certaines lombalgies consécutives aux vibrations ont été inscrites dans deux tableaux de maladies professionnelles : tableaux n°97 du régime général et n°57 du régime agricole. Au total, un million de salariés seraient concernés !
“Aujourd’hui” poursuit Massimo Bovenzi, “on a prouvé que l’exposition prolongée aux vibrations affecte prioritairement la colonne vertébrale, avec des douleurs qui peuvent se diffuser jusque dans les cuisses et le nerf sciatique“. Pour en savoir davantage, rendez-vous à http://www.inrs.fr/htm/la_main_en_danger_syndrome_des_vibrations.html.