Vous perdez vos cheveux oui, mais de quelle façon?
16 septembre 2008
Vous l’avez fait et vous avez eu raison. La chevelure n’est pas seulement un capital beauté qui s’entretient mais aussi un indicateur de votre état de santé. A ce titre une surveillance attentive est justifiée. Elle ne doit pas être confondue avec un narcissisme déplacé.
Sachez enfin qu’il y a bien des manières de perdre ses cheveux mais que dans 95% des cas, une perte anormale et prolongée traduit les premiers signes d’une perte de cheveux de type masculin, aussi appelée alopécie androgénétique. Or il est désormais possible de traiter cette maladie, d’en enrayer la progression et d’obtenir dans certains cas une repousse des cheveux.
Tout au moins chez l’homme car le seul traitement qui ait aujourd’hui fait ses preuves ne peut être utilisé contre l’alopécie féminine parce qu’il agit directement sur le mécanisme hormonal de la maladie. Il pourrait donc contrarier le métabolisme féminin ou le développement du fœtus.Vous allez bien sûr en parler à votre coiffeur. Il pourra peut-être vous rassurer. Toutefois, n’oubliez pas d’en parler aussi à votre médecin. Avant la consultation, réfléchissez à tout ce qui pourrait expliquer ce changement car, dans des cas très rares (moins de 5%) il peut ne pas s’agir d’une perte de cheveux progressive et anormale.
Ainsi par exemple, avez-vous subi dans les deux ou trois mois précédents un choc affectif, un deuil, un traumatisme physique – accident, intervention chirurgicale – ou professionnel? La chute des cheveux a-t-elle commencé dans les jours ou les semaines qui ont suivi la mise en œuvre d’un traitement médicamenteux?
Des médicaments appartenant à des catégories «courantes » – antidépresseurs, anti-inflammatoires, hypocholestérolémiants, anti-hypertenseurs, anticoagulants… – peuvent avoir ce type d’effet secondaire. Celui-ci disparaît à l’arrêt du traitement ou lorsque le médecin change de médicament. Il peut également s’agir d’une pelade mais dans ce cas vous serez alerté rapidement: les cheveux s’en vont par plaques et plusieurs zones pileuses – y compris sur le corps – peuvent présenter les mêmes symptômes.Provoquée par l’excès d’activité d’une enzyme – la 5-alpha-réductase – l’alopécie androgénétique a des caractéristiques bien spécifiques. Elle débute après la puberté et revêt un caractère très diffus. Pas de plaques ni de grandes zones glabres mais au contraire une chute très répartie.
La chevelure s’éclaircit, le cuir chevelu garde un aspect normal et les cheveux deviennent plus fins. Le dégarnissement commence toujours par les «golfes » situés sur les tempes et la «ligne de front » commencera ensuite à reculer. C’est avant ce stade que vous devriez en parler à votre médecin. Car le traitement – au moins 3 à 6 mois avant d’enregistrer les premiers résultats – sera d’autant plus efficace qu’il interviendra rapidement.