Y’a un os dans l’bus !

21 octobre 2004

N’y voyez pas un remake de “Mars attack“. Le message transmis par ce bus qui va sillonner pendant un an les rues de la région de Portland, sur la côte ouest des Etats-Unis, veut sensibiliser au risque d’ostéoporose.

Et ce n’est pas un hasard si le Dr Michael McClung, qui dirige l’Oregon Osteoporosis Center, l’a lancé sur les routes justement pour la Journée mondiale de mobilisation contre cette maladie. “Tout patient âgé -homme ou femme- qui est victime d’une fracture inexpliquée ou de plusieurs fractures doit prendre en considération le risque d’ostéoporose” nous confie-t-il.

Une notion que ce fan de prévention et d’éducation martèle depuis des années maintenant. Fondateur du Centre qu’il dirige toujours dans la principale métropole de l’Oregon, il a fait entrer le dépistage systématique de l’ostéoporose dans les habitudes locales. Chaque mois, une moyenne de 1 200 patients sont référés par les médecins de la région pour une ostéodensitométrie dans l’un des 4 centres de dépistage à la tête desquels il se trouve désormais. Quant à l’éducation, elle est prise en charge par les malades. “En 1988, deux patientes ont mis en place un groupe d’entraide et d’accompagnement. Il se réunit depuis lors, à raison d’une fois par mois, pour informer et éduquer les malades. Le groupe est aujourd’hui essentiellement formé de personnes ordinaires, qui sont simplement intéressées par l’ostéoporose, sa prévention, son traitement“.

Penser globalement, agir localement. Depuis une dizaine d’années, l’OMS veut passer le mot pour que les politiques de santé se déclinent sur le terrain même. Le bus bleu du Dr McClung procède exactement de cette dynamique. Tous les jours pendant un an, il s’insèrera dans le trafic de Portland. Comme il changera sans arrêt d’itinéraire -il n’est pas affecté à une seule ligne- il sera vu de tous. Et il transmettra son message de prévention et de sensibilisation. “Victime d’une fracture sans traumatisme vrai? Membre d’une famille avec des antécédents d’ostéoporose ? Parlez-en donc à votre médecin.” L’investissement n’est pas nul mais à 32 000 euros l’an, il demeure raisonnable. Car l’idée va faire de la route. D’ailleurs elle fait son chemin puisque Michael McClung a soulevé un intérêt marqué dans l’Ontario, une province du Canada tout proche…

  • Source : ANIA, 15 octobre 2004

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