L’Institut de Cancérologie de l’Ouest (ICO) est né
21 janvier 2011
Un nouveau centre de lutte contre le cancer vient de voir le jour en France. L’Institut de Cancérologie de l’Ouest (ICO) est né de la fusion des centres René Gauducheau (Nantes) et Paul Papin (Angers). Le rapprochement est « médico-scientifique » et non géographique, soulignent les deux principaux instigateurs de cette opération : le Pr Jean-Luc Harousseau et le Pr François-Régis Bataille, à la tête respectivement des centres nantais et angevin.
Bien que l’arrêté officialisant cette fusion ne soit pas encore signé – « c’est une affaire de quelques jours » assure le Pr Harousseau – les deux onco-hématologues internationalement reconnus, ont confirmé ce vendredi à Nantes, la naissance de l’ICO.
En termes de patients pris en charge et/ou inclus dans des essais clinques, ce centre sera le premier de province, et le troisième au niveau national, derrière l’Institut Gustave Roussy (Villejuif) et l’Institut Curie de Paris. L’ICO devient par ailleurs le premier centre français de radiothérapie (80 000 séances par an !) et le deuxième en nombre de patientes suivies pour un cancer du sein. Au total, 1 042 médecins, chercheurs, pharmaciens et biologistes travailleront au sein de la nouvelle structure,qui prendra en charge plus de 39 000 patients en 2011.
Un vrai « plus » pour les essais cliniques
« Notre objectif est d’aboutir à un centre plus grand et plus lisible, notamment au niveau de l’innovation scientifique », explique le Pr Harousseau. « La fusion permet d’atteindre la taille critique suffisante pour développer certaines techniques de pointes mais aussi pour répondre à des essais cliniques sur des molécules innovantes » Et le Pr Bataille d’ajouter que « la force et l’attractivité de l’ICO devraientt nous permettre d’élargir les possibilités de traitements que nous aurons à lui proposer. Nous souhaitons donc vraiment qu’il se crée des filières de soins entre les deux sites, pour améliorer la prise en charge des patients ». C’est ainsi que les premiers travaux « conjoints » devraient notamment concerner la recherche sur les cancers du sein.
A noter enfin, que cette structure sera dirigée par le Pr Bataille. Elle devait initialement l’être par le Pr Harousseau. Sa récente nomination à la tête de la Haute Autorité de Santé (HAS) l’a toutefois contraint à renoncer.