Nano mania ou la fureur de l’infiniment petit…
01 avril 2004
Les nanomatériaux ont des propriétés scientifiques tout à fait remarquables. Dans tous les domaines: physique, chimie, communication, santé, cosmétologie. Mais ces particules infiniment petites n’auraient-elles pas des conséquences néfastes sur l’organisme?
C’est en 1985 que des chercheurs ont découvert la buckyball ou fullerène, une nano molécule – ou hyper micromolécule – faite de 60 atomes de carbone et dont la forme évoque un ballon de football. Voire en infiniment plus petit… la Géode de la Cité des Sciences. C’est d’ailleurs de son architecte Buckminster Fuller qu’elle tire son nom. Quelle gloire !
Méfions-nous des plus petits que soi…
Pour avoir une idée de la taille de ces molécules, coupons les cheveux non pas en 4 mais en… 50 000. Ce qui nous amène dans l’ordre du nanomètre! Nous voilà assurément, dans le domaine de l’infiniment petit! A ce jour, aucune étude n’existe sur l’impact des ” buckyballs ” sur l’être humain. Mais des études récentes, sur l’animal, sont alarmantes!
Des expériences ont en effet montré que les nano particules inhalées pouvaient se regrouper… dans le cerveau. C’est ce qu’a observé une équipe américaine, après avoir fait séjourner pendant 48 heures des poissons, dans de l’eau contenant des fullerènes. Par ailleurs, la synthèse hépatique des protéines a aussi été perturbée. Pas terrible…
Au siècle dernier, le développement de la pétrochimie a libéré dans l’environnement des composants organiques parfois très dangereux. Au XXIème siècle nous devrons prendre garde à la ” nano mania “… De nombreux centres de recherche sur les nanotechnologies se sont développés ces dernières années. Les fullerènes font fureur! Et beaucoup redoutent leur invasion dans les différents domaines industriels: les nano particules vont-elles toucher la chaîne alimentaire : poissons, autres animaux, plantes? Nous sommes là en eaux troubles…