Cancers : prédire l’agressivité grâce aux gènes

28 mai 2013

Les tumeurs agressives identifiées grâce aux 26 gènes ont un profil d’expression caractéristique – ©CHU Grenoble

Des chercheurs français de l’INSERM déclarent avoir découvert « une nouvelle méthode pour détecter la virulence des cancers ». Ils ont ainsi identifié 26 gènes dont l’activation « anormale » serait associée à des cancers du poumon particulièrement agressifs.

Une nouvelle façon d’appréhender la dangerosité des tumeurs vient d’être présentée par une équipe de scientifiques de l’Institut Albert Bonniot de Grenoble en collaboration avec des médecins cliniciens et anatomopathologistes du CHU de Grenoble. « Dans les organes ou tissus dans lesquels se développe une tumeur, des gènes spécifiques à d’autres tissus s’expriment anormalement », ont-ils expliqué. Il s’agit en quelque sorte de gènes habituellement « dormants ». En présence d’une tumeur, ils se réveillent et s’expriment de façon anormale.

Pour en arriver à ce constat, les chercheurs ont travaillé sur le cancer du poumon. Ils ont étudié les tumeurs de 300 patients. Ils ont ainsi identifié 26 gènes « dont l’activation est associée à des cancers particulièrement agressifs ». Ils peuvent ainsi « prévoir, au moment du diagnostic quels cancers sont à haut risque de provoquer une rechute de la maladie et de mener à une issue fatale. Y compris dans les cas où la tumeur est traitée de façon adéquate à un stade précoce de son développement ».

A l’avenir, « l’expression anormale dans un tissu ou organe de gènes spécifiques à d’autres tissus pourrait devenir un nouvel instrument pour établir un pronostic et personnaliser la prise en charge thérapeutique », concluent-ils.

Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

  • Source : INSERM, 22 mai 2013 – Science Translational Medicine, 22 mai 2013

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