Cybersanté : une chance pour l’Afrique
12 septembre 2013
Les technologies de l’information et de la communication pourraient bouleverser la prise en charge médicale en Afrique ©P.Virot-OMS
La cybersanté s’installe peu à peu sur le continent africain. Transfert de données médicales, messages de prévention, assistance au diagnostic : les applications liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC) pourraient dans les années à venir révolutionner la prise en charge médicale en Afrique. De nombreuses expériences ont d’ores et déjà porté leurs fruits. Décryptage.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit la cybersanté comme, « l’utilisation rentable et sécurisée des TIC pour la santé et à des fins liées à la santé ». Comme le souligne le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, « au cours des dernières années, ce domaine a émergé, provenant de l’augmentation rapide de l’utilisation du téléphone mobile en Afrique ». Et les possibilités sont multiples : promotion de l’observance du traitement de la tuberculose, communication des résultats des tests et le suivi des patients, prévention du paludisme, sensibilisation au VIH/SIDA, assistance en cas de grossesse…
Aujourd’hui, les initiatives fleurissent dans de nombreux pays. A l’image du Mali et de l’application IKON. Cette dernière permet aux dispensaires ruraux de transmettre par Internet, des analyses et des radiographies à des spécialistes. Ces médecins sont alors en mesure de conseiller leurs confrères dans les cliniques reculées, sur les traitements qui doivent être administrés.
Autre exemple au Mozambique. Dans ce pays, a été mis en place, l’envoi de SMS, visant à sensibiliser la population séropositive. Objectif, améliorer l’observance thérapeutique et prévenir la transmission mère-enfant du VIH chez les femmes enceintes. Au niveau régional, l’Observatoire africain de la Santé de l’OMS appuie les efforts, soutient et facilite la production, la diffusion, la traduction et l’utilisation d’informations.
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot