Paludisme : des sms pour mieux traiter les enfants
29 août 2011
Une meilleure assistance aux enfants souffrant de paludisme, cela peut passer au Kenya par… l’envoi de sms. Cet outil de communication vraiment contemporain est à la fois peu onéreux et facile à mettre en œuvre. Et il semblerait qu’il permette d’entrer facilement en contact avec tous les professionnels de santé.
Entre mars 2009 et mai 2010, l’équipe de Dejan Zurovac du Kenya Medical Research Institute – Welcome Trust Research Programme, a envoyé des sms à 119 professionnels de santé répartis dans 107 centres médicaux sur l’ensemble du territoire kenyan. Chaque message était composé de deux éléments : le rappel des recommandations nationales concernant le traitement des cas pédiatriques de paludisme, et un message pour motiver le destinataire.
Résultat, tout de suite après l’intervention, en mai 2010, la bonne administration des associations thérapeutiques à base d’artémisinine contre le paludisme a augmenté de 23,7%. Seulement 6 mois plus tard, elle s’améliorait encore de 24,5%.
L’utilisation de cette méthode présente donc des avantages réels. « Sa simplicité et la modicité de son coût favorisent une mise en place à grande échelle, rapide et avec un fort taux de succès », estime Bob Snow, co-auteur de l’étude. L’envoi d’un sms ne coûte au pays que 0,01 dollar américain, soit 0,007 euros. La totalité des messages envoyés à chaque professionnel de santé pendant la durée de l’étude représente 2,6 dollars, soit 1,82 euros. Un coût dérisoire au regard de l’efficacité du système.
Avec un taux de couverture réseau correspondant à 86% de la population kenyane et 22 millions d’abonnés à un téléphone portable, voilà certainement un outil d’avenir.