Pourquoi l’infarctus frappe-t-il surtout au « petit matin » ?

18 septembre 2013

L’infarctus est une urgence vitale. ©Phovoir

Nous le savions déjà, le petit matin est une période à risque pour le cœur. De nombreux travaux ont déjà montré que le risque d’infarctus y était en effet plus élevé qu’à un autre moment de la journée, chez des malades cardiovasculaires. Des raisons physiologiques sont avancées. Une équipe américaine vient également de mettre le doigt sur le rôle d’une protéine qui intervient au niveau de l’activité électrique du cœur.

Trois raisons sont généralement avancées pour expliquer l’élévation du risque de mort subite le matin, entre 6h et 9h. L’augmentation physiologique à cette période la journée de la tension artérielle, celle de la fréquence cardiaque et la libération dans le sang d’hormones comme le cortisol.

Reconnaître les symptômes de l’infarctus

A l’occasion d’une étude présentée lors du 246è congrès de l’American Chemical Society à Indianapolis (Indiana), le Pr Mukesh Jain (Cleveland) a mis en évidence l’impact d’une protéine – KLF15 – dans la survenue de ces morts subites. Les scientifiques ont d’abord constaté que les victimes présentaient un taux faible en KLF15. Ils ont ensuite établi sur la souris « le lien moléculaire entre ces morts subites et le rythme circadien ». Leurs résultats restent bien sûr à confirmer. Mais « nous pensons que si nous boostons le taux de cette protéine chez les patients à risque, nous pourrons peut-être diminuer le risque de ces accidents », concluent les auteurs.

Rappelons que l’infarctus du myocarde est une urgence vitale. Les symptômes courants sont des douleurs caractéristiques :

  • Elles agissent  « comme un étau » au niveau de la poitrine ;
  • Elles persistent, ne cèdent pas spontanément et peuvent s’étendre à la mâchoire ou au bras gauche ;
  • Elle peuvent enfin  s’accompagner de pâleur, de sueurs, d’essoufflement, de nausées.

Comme le rappelle l’Assurance-maladie sur son site Internet : « ces symptômes durent souvent plus de cinq minutes et ne disparaissent pas avec du repos. Ne laissez pas l’infarctus du myocarde évoluer : appelez le 15 ! »

Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet

  • Source : 246è Congrès national de l’American Chemical Society, Indianapolis, 8 septembre 2013 – Assurance-maladie, site consulté le 6 septembre 2013

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