1 décès sur 5 dû à une mauvaise alimentation

04 avril 2019

Consommer moins de viande, de gras, de sucre et de sel. Mais surtout manger davantage de fruits et légumes, des noix et des céréales complètes. Voici ce que les auteurs d’une récente étude publiée dans la revue The Lancet recommandent. Leur constat révèle en effet qu’un décès sur cinq dans le monde serait dû à une alimentation déséquilibrée.

La malbouffe est responsable d’une mortalité importante, en favorisant l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires notamment. L’étude observationnelle menée dans l’ensemble des 195 pays du monde par l’équipe du Dr Christopher Murray* a révélé que c’est surtout la faiblesse de la consommation de certains aliments qui est en cause. Ainsi, sur les 11 millions de décès provoqués par une alimentation déséquilibrée en 2017, plus de la moitié était due à une faible consommation de céréales complètes et de fruits.

Trop de sel et inégalités entre les pays

Globalement, « le monde consomme seulement 12% de la proportion de noix et graines recommandée », mais boit « 10 fois trop de boissons sucrées », précisent les auteurs. Sans oublier la surconsommation générale de sel, avec 86% en trop par rapport aux recommandations. En Chine, cette pratique est la cause principale des décès liés à l’alimentation. Tandis qu’aux Etats-Unis, en Inde et au Brésil, « c’est le fait de ne pas assez manger de noix et de graines qui entraîne le plus de morts ».

Certains pays s’en sortent mieux. Parmi eux, la France arrive deuxième, derrière Israël, où « seulement 89 décès pour 100 000 habitants sont attribuables à la malbouffe ». Suivent l’Espagne et le Japon.

Ce constat souligne l’inefficacité des campagnes menées jusqu’à présent en faveur d’une meilleure alimentation. « De nouvelles mesures vers un système alimentaire destiné à rééquilibrer les régimes dans le monde » sont nécessaires, estiment les auteurs.

A noter : Les décès avaient pour cause les maladies cardiovasculaires (10 millions), les cancers (913 000) et le diabète de type 2 (339 000).

*directeur de l’Institute for Health Metrics and Evaluation, University of Washington (Etats-Unis)

  • Source : The Lancet, 3 avril 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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