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Imaginez une fatigue inhabituelle qu’aucune batterie de tests n’a pu expliquer. Au point que l’on finit par croire que « c’est dans la tête ». C’est le quotidien des patients souffrant d’encéphalomyélite myalgique, plus connue sou le nom de syndrome de fatigue chronique.
Si les causes de ce mal, qui toucherait 250 000 personnes en France, restent mal connues (une infection, un stress important…), des chercheurs de l’Université d’Edimbourg, en Ecosse, avancent une origine génétique. Une découverte des plus importantes dans la mesure où il n’existe actuellement ni test diagnostique, ni traitement curatif.
Pour leur travail, les scientifiques ont analysé 15 579 échantillons d’ADN parmi les 27 000 personnes touchées par ce syndrome et participant au projet DecodeME, la plus grande base de données mondiale sur cette maladie.
Ils ont alors identifié huit marqueurs génétiques distincts chez les personnes atteintes de cette pathologie, par rapport à celles qui n’en souffrent pas. Ces différences, aussi appelées « signaux génétiques », sont liées aux systèmes immunitaire et nerveux.
Au moins deux de ces signaux sont liés à la façon dont le corps réagit à une infection, ce qui fait écho aux témoignages de patients selon lesquels les symptômes commencent souvent après une maladie.
L’ADN d’une personne ne changeant pas au cours du temps, les experts affirment que ces signaux génétiques reflètent donc probablement les causes de la maladie.
Bien que ces découvertes ne soient pas encore prêtes à influencer le traitement ou le diagnostic, elles offrent des indices essentiels sur les origines de la maladie et pourraient guider le développement futur de médicaments.
Source : Université d'Edimbourg
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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