Au 1er mai débute… la traque du moustique tigre

29 avril 2016

Les beaux jours arrivent : le thermomètre grimpe. Des conditions idéales à  la reproduction et à la propagation des moustiques tigre. Comme chaque année, le dispositif de surveillance de cet insecte originaire d’Asie dans l’Hexagone sera lancé le 1e mai pour une durée de 7 mois.

Pendant la période hivernale, la souche Aedes Albopictus (dit moustique tigre) traverse une phase de développement ralenti. Mais la hausse des températures va de pair avec une reproduction et une migration accrues de ce vecteur de la dengue, du chikungunya et de Zika. « Les œufs du moustique tigre peuvent survivre à des conditions de grande sécheresse (dessiccation) et rester viables pendant plusieurs mois en l’absence d’eau », précise l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

En prévention, « le dispositif de lutte contre Aedes Albopictus sera activé en métropole du 1er mai au 30 novembre », confirme la Direction générale de la Santé. Principaux paramètres relevés :

  • L’analyse de l’activité du moustique dans les zones à risque. La plateforme http://www.signalement-moustique.fr et l’application pour smartphone i Moustique sont mises en place pour saisir en ligne la présence d’Aedes Albopictus;
  • La surveillance des cas humains et la mise en œuvre des procédures de démoustication « pour renforcer la protection individuelle » ;
  • La sensibilisation des personnes « résidant dans les zones où le moustique est présent et actif » aux gestes préventifs contre la prolifération : « supprimer les eaux stagnantes, enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine ». Ou encore « vérifier le bon écoulement des gouttières, mettre à l’abri de la pluie ou supprimer les pneus usagés et autres objets pouvant se remplir d’eau ».

Et le virus Zika ?

En France métropolitaine, le moustique tigre se réveille à compter du mois d’avril. Avant cette période, il n’existait aucun risque de propagation du virus Zika. Mais pendant la période d’activité du moustique tigre, les transmissions autochtones sont à anticiper. « L’épidémie de Zika qui sévit actuellement dans les Antilles françaises et en Guyane ainsi que les cas récents de dengue identifiés en Martinique augmentent les risques d’importation ».

En prévention, « les voyageurs se rendant dans les zones où circulent les virus du chikungunya, de la dengue ou de Zika, comme actuellement dans de nombreux pays d’Amérique latine, les Antilles françaises, la Guyane et l’Océan indien, doivent aussi se protéger des moustiques sur place et à leur retour si elles vivent dans l’un des 30 départements où le moustique est implanté ».

A noter : En cas de symptômes « sur place ou au retour de voyage (fièvre brutale ou modérée, asthénie, douleurs musculaires ou articulaires, maux de tête, conjonctivite, éruption cutanée) », consultez rapidement un médecin en expliquant les conditions de votre voyage.

  • Source : Direction générale de la santé, le 29 avril 2016

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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