4 solutions pour améliorer la lubrification vaginale

04 mai 2023

Pour diverses raisons, parmi lesquelles la ménopause, un nettoyage excessif ou certains médicaments, une sécheresse vaginale peut s’installer. Voici quelques conseils pour lutter contre cet assèchement qui pèse sur la qualité de vie.

Gêne, sensibilité, douleurs lors de la pénétration et encore démangeaisons… La sécheresse vaginale dégrade la qualité de vie des femmes qui en souffrent. Or cette affection n’est pas rare puisqu’elle peut être causée par de nombreux facteurs. Parmi eux, la ménopause, l’accouchement, l’allaitement ainsi que la contraception hormonale favorisent la sécheresse vaginale en raison de leur impact hormonal. En effet, la lubrification du vagin se maintient grâce à la production d’œstrogènes, qui varie énormément selon les phases de vie des femmes. D’autres causes plus médicales comme la prise d’antidépresseurs, d’antihistaminiques, la chimiothérapie ou encore le diabète peuvent aussi entrer en jeu. Reste qu’une hygiène excessive déséquilibre la flore locale et assèche le vagin et la vulve.

Alors que faire si vous en souffrez ? Avant tout il est recommandé de consulter un médecin. Celui-ci pourra tenter d’en identifier la cause. Et ainsi traiter si cela est possible. Par exemple, s’il s’agit d’une hygiène excessive, un changement d’habitudes pourrait simplement améliorer la situation. Dans d’autres cas en revanche, la réponse n’est pas si simple. Il existe néanmoins diverses solutions contre cet assèchement localisé. En voici quelques-unes :

Les solutions locales. De nombreux gels et crèmes hydratent la muqueuse en maintenant un pH acide physiologique. Ces solutions restent ponctuelles, notamment pour réduire l’inconfort sexuel. Pour des résultats plus durables et préserver aussi la qualité des tissus vaginaux, vous pouvez opter pour des œstrogènes sous forme de crème, ovules, anneaux… Même s’ils peuvent générer « d’autres inconvénients comme des pertes blanches inconfortables », indique aussi le gynécologue Olivier Marpeau sur son site internet.

Le laser ou la radiofréquence. Ces interventions réalisées par un médecin « créent une élévation de la température locale au niveau de la muqueuse vaginale et dans le tissu sous-jacent appelé chorion », explique le Dr Olivier Chevallier, gynécologue à Paris, sur son site internet. « Cette élévation entraîne un remodelage de la muqueuse et, dans le chorion, une augmentation de la vascularisation qui elle-même stimule les sécrétions et donc la lubrification ainsi que le réveil des fibroblastes et donc la synthèse du collagène. » C’est une bonne alternative « chez les femmes ménopausées depuis longtemps ou lassées d’utiliser des médicament locaux ».

Les ondes de chocs extracorporelles. « Les effets visés par cette technique sont les mêmes qu’avec les radiofréquences (augmentation de la circulation sanguine ; stimulation des fibroblastes) mais sans élévation de la température des tissus traités », peut-on lire sur le site d’Erwann Le Rumeur, kinésithérapeute à Paris sur son site internet. « Il s’agit cette fois d’une onde venant percuter les tissus pour provoquer une réaction de défense à cette contrainte. »

Musculation ciblée. « Des études ont démontré l’intérêt des exercices de contractions du périnée dans le traitement de l’atrophie vaginale, qui sont simples à mettre en place et à intégrer dans l’hygiène de vie du quotidien », explique Erwann Le Rumeur. « Ces exercices vont améliorer la circulation sanguine de l’ensemble de la zone, ce qui permet de mieux nourrir les tissus. » Une rééducation périnéale accompagnée par un kiné permet de « guider dans l’apprentissage et la maîtrise de ces exercices en cas de sécheresse vaginale ».

  • Source : site du Dr Olivier Chevallier, gynécologue à Paris – site du Dr Olivier Marpeau, gynécologue à Aix en Provence – site d’Erwann Le Rumeur, kinésithérapeute à Paris

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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