Sclérose en plaques : ces signes avant-coureurs qui apparaissent des années avant les premiers symptômes

14 août 2025

Longtemps avant ses premiers symptômes caractéristiques, la sclérose en plaques (SEP) se manifesterait par des signes plus discrets. Une étude canadienne révèle en effet qu'une hausse des consultations pour fatigue, douleurs ou anxiété peut survenir jusqu'à 15 ans avant le diagnostic, dessinant les contours d'une longue phase « souterraine » de la maladie.

« La sclérose en plaques (SEP) peut être difficile à reconnaître car ses premiers signes – comme la fatigue, les maux de tête, la douleur et les problèmes de santé mentale – sont souvent généraux et facilement confondus avec d’autres affections », explique le Dr Helen Tremlett, professeure de neurologie à l’Université de Colombie britannique.

Mais en analysant les dossiers médicaux de plus de 12 000 patients sur une période de 25 ans précédant l’apparition des symptômes, la chercheuse et son équipe ont observé une augmentation progressive et significative des consultations médicales chez les futurs patients atteints de SEP, suivant un schéma chronologique précis. Ces résultats ont été publiés le 1er août dans la revue JAMA Network Open :

  • 15 ans avant les symptômes : une hausse des consultations chez les médecins généralistes pour des symptômes comme la fatigue, des douleurs, des vertiges et des problèmes de santé mentale (anxiété, dépression) ;
  • 12 ans avant : une augmentation des visites chez les psychiatres ;
  • 8-9 ans avant : davantage de consultations chez les neurologues et ophtalmologistes, en lien avec des problèmes de vision floue ou de douleurs oculaires ;
  • 3-5 ans avant : recours accru aux services d’urgence et de radiologie ;
  • 1 an avant : un pic de consultations dans plusieurs spécialités, notamment neurologie, médecine d’urgence et radiologie.

« Ces schémas suggèrent que la SEP connaît une longue phase prodromique (relatif à un prodrome, un signe avant-coureur d’une maladie, ndlr) complexe, où quelque chose se passe sous la surface sans s’être encore déclaré comme une SEP, précisent les auteurs. Les problèmes de santé mentale semblent figurer parmi les premiers indicateurs. »

Précisant que toutes les personnes qui présentent ces symptômes généraux ne développeront pas de SEP, les scientifiques expliquent que « cette caractérisation de la phase prodromique pourrait un jour accélérer le diagnostic et améliorer les résultats pour les patients. »

  • Source : University of British Colombia, Jama Network Open

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.

Aller à la barre d’outils