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© nobeastsofierce/Shutterstock.com
L’orthopoxvirose simienne – c’est l’autre nom de la variole du singe – est une zoonose virale (un virus transmis à l’humain par des animaux) rare dont les symptômes ressemblent (en moins grave) à ceux de la variole. Elle a été identifiée pour la première fois en 1970 chez un garçon âgé de 9 ans en République démocratique du Congo (RDC). Depuis, la majorité des cas a été signalée dans des régions rurales d’Afrique de l’Ouest, notamment en RDC, où l’on considère qu’elle est endémique.
L’infection initiale se fait au contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés. En Afrique, des singes, des rats géants de Gambie et des écureuils infectés semblent être les principaux réservoirs du virus.
Mais au printemps 2003, des cas d’orthopoxvirose simienne ont été confirmés aux États-Unis, première apparition du virus en dehors du continent africain. La plupart des patients avaient été en contact avec des chiens de prairie domestiques, infectés par des rongeurs africains importés.
« La transmission secondaire, c’est-à-dire interhumaine, peut résulter de contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou d’objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient », explique l’OMS. « La transmission se produit principalement par les particules des gouttelettes respiratoires et nécessite en général un contact face à face prolongé ».
Les signes de la maladie ressemblent à ceux de la variole. L’infection peut être divisée en 2 périodes :
Il n’existe pas de traitements spécifiques. On estime que la vaccination antivariolique pourrait prévenir 85% des cas. Problème : le vaccin contre la variole n’est plus disponible pour le grand public depuis l’arrêt de sa fabrication suite à l’éradication mondiale de la maladie en 1979.
Les cas graves se produisent plus fréquemment chez les enfants et dépendent de l’état de santé du patient avant l’infection. Mais la variole du singe guérit en général spontanément et les symptômes durent de 14 à 21 jours.
La prévention doit passer par une réduction du risque de transmission par l’animal mais aussi interhumaine. Pour la première, l’OMS préconise avant tout « de restreindre ou d’interdire le transport des petits mammifères et des singes africains. Et tout animal susceptible d’avoir été en contact avec un animal infecté doit être mis en quarantaine et manipulé avec précaution. »
Quant à un éventuel risque d’épidémie, « rien ne permet à ce jour d’affirmer que la seule transmission interhumaine permette de maintenir l’orthopoxvirose simienne dans la population humaine. »
A noter: Un nombre significatif de cas de variole du singe a été signalé chez des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Dans ce contexte, l’OMS recommande aux homosexuels et bi masculins d’être attentifs à toute éruption ou lésion cutanée suspecte.
Source : OMS
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet