5 choses à savoir sur le cancer du foie
24 mai 2023
Le cancer du foie est la troisième cause de décès par cancer dans le monde… Zoom sur cette maladie qui, dans la grande majorité des cas, pourrait pourtant être évitée.
Le foie, ça sert à quoi ?
Situé sur la partie supérieure droite, le foie est un organe vital qui assure de nombreuses fonctions de l’organisme. Capable de se régénérer, il sécrète la bile et intervient dans le métabolisme des glucides, des lipides et des protides. Il joue un rôle primordial d’épuration et de détoxication. Comme pour tout organe vital, les maladies qui l’affectent s’avèrent souvent préoccupantes.
Un cancer essentiellement masculin
Chaque année en France, environ 10 500 nouveaux cas de cancer du foie sont diagnostiqués. Le plus fréquent d’entre eux ? Le carcinome hépatocellulaire ou hépatocarcinome. Il s’agit d’un cancer masculin puisque 80 % des nouveaux cas touchent les hommes. L’âge joue aussi un rôle alors qu’environ 40 % des patients ont entre 50 et 69 ans au moment du diagnostic et la moitié des patients ont plus de 70 ans.
Un cancer évitable
Le cancer du foie suit le plus souvent l’évolution d’une maladie hépatique chronique comme une cirrhose ou une hépatite B ou C. En fait, il ne se développe que très rarement sur un foie sain. L’alcool est le principal facteur de risque. Il est responsable de la moitié des nouveaux cas de cancers du foie. Et pas besoin d’être alcoolique. « La consommation d’un à plusieurs verres de boissons alcoolisées par jour, même si elle n’entraîne pas de dépendance et de cirrhose du foie, est également considérée comme un facteur de risque », rappelle l’Institut Curie. L’obésité et le surpoids, le diabète de type 2, l’hépatite B/D ou C et enfin le tabac apparaissent eux aussi comme des facteurs favorisants.
Des symptômes peu spécifiques
En fait, le cancer du foie peut, tout comme les maladies chroniques qui y prédisposent, reste silencieux de nombreux mois, voire de nombreuses années. C’est pourquoi le diagnostic est souvent tardif, à un stade avancé.
Les symptômes qui apparaissent alors sont peu caractéristiques : fatigue, troubles digestifs, perte de poids, nausées… Avec l’évolution de la maladie, des symptômes plus sévères apparaissent : jaunisse, ascite (un gonflement du ventre par accumulation de liquide dans la cavité abdominale) …
Des traitements au cas par cas
La prise en charge thérapeutique dépend du stade de la maladie. « Si la tumeur est petite et localisée, le chirurgien va procéder à une ablation partielle du foie. La destruction de la tumeur par radiofréquence est aussi une alternative », explique l’Institut Curie. « Si la tumeur est volumineuse ou disséminée en plusieurs endroits du foie, une ablation totale suivie d’une greffe peut être envisagée. Mais la chirurgie n’est pas toujours possible. Si la tumeur se développe sur un foie déjà malade, comme c’est souvent le cas, il risque de ne pas rester suffisamment de tissu sain pour permettre à l’organe de se régénérer et de fonctionner normalement. »
La destruction tumorale percutanée représente une alternative à la chirurgie. Cette technique utilise la chaleur (radiofréquence) ou le froid (cryothérapie) pour détruire la tumeur à travers la peau sans ouvrir l’abdomen. Enfin, lorsqu’il n’est pas possible de détruire ou de retirer la tumeur, des traitements de chimiothérapie permettent de ralentir le développement du cancer.