Les jeux vidéo violents, facteurs d’agressivité ?

15 mars 2018

C’est une histoire sans fin : les jeux vidéo violents favorisent-ils l’agressivité ? Si le débat reste largement ouvert en ce qui concerne les adolescents, le lien de cause à effet n’aurait aucune validité pour les adultes.

Si récemment l’American Psychological Association indiquait que les jeux vidéo constituent un facteur de risque de comportement agressif, des chercheurs allemands viennent clairement la contredire.  Selon ces scientifiques de l’Université de Hambourg, jouer de façon intensive ne rend pas plus violent.

Pour en venir à cette affirmation, ils ont recruté 77 adultes répartis en 3 groupes. Chaque jour pendant 2 mois, le premier groupe a joué à GTA V, un jeu d’action violent (et c’est un euphémisme). Le deuxième groupe a fait des séances du jeu (beaucoup plus calme) SIMS 3. Les autres participants n’ont quant à eux pas touché à la moindre manette.

Seulement chez les adultes ?

Avant et après cette cession de deux mois, les chercheurs ont évalué le degré d’agressivité et d’empathie des participants, leur impulsivité, leur anxiété, leur humeur… Résultat, au cours de l’expérience, sur les différents critères d’analyse, « aucun changement significatif n’a été noté ». Et plusieurs mois après l’arrêt du jeu, les auteurs n’ont relevé aucune différence entre les amateurs de jeux violents et ceux préférant les parties zen.

Pour les auteurs, le constat est clair : « le fait que différents domaines aient été investigués donnent des preuves solides sur la non nocivité des jeux vidéo ». Prochaine étape pour les chercheurs, effectuer les mêmes tests mais sur des ados, alors même que le Président américain Donald Trump vient de trouver dans ce type de jeux, les boucs émissaires parfaits pour expliquer la violence chez les jeunes et les tueries qui parfois en découlent.

  • Source : Molecular Psychiatry, 14 mars 2018

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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