Propriétaires de NAC : quelles sont vos responsabilités ?

12 mars 2010

Les Nouveaux Animaux de Compagnie, les « NAC », se répandent de plus en plus. Amis des tortues, caméléons et autres chiens de prairie, faites attention. Car vous devez respecter certaines règles !

« Une mise au point s’impose quant au terme NAC », prévient le Dr Jean-Marie Péricard, vétérinaire et Président du GENAC (Groupe d’Etude des nouveaux Animaux de Compagnie de l’Association française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie). « La majorité des NAC sont des animaux domestiques très anciens, dont la place a simplement pris de l’ampleur : ainsi des furets ou des lapins. Il s’agit d’animaux d’élevage, a priori contrôlés sur le plan sanitaire et dont le commerce est sans impact sur la biodiversité. » Leur possession n’entraîne donc pas de contraintes supplémentaires à celles d’un chat ou d’un chien…

Ces animaux-là, donc, ne doivent pas être mis dans le même sac que les reptiles, amphibiens, oiseaux ou primates dont la possession est strictement réglementée.

Importation et certificats
Pour cette minorité, commencez par ne pas vous croire maître de la nature. « Tout animal sauvage n’est pas un NAC potentiel » avertit le Dr Péricard. La Convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) classifie les différentes espèces selon que leur commerce est plus ou moins autorisé ou interdit.
Par ailleurs et selon les espèces, vous pouvez être amené à demander une autorisation de détention ou un certificat de capacité. Ces documents doivent être obtenus des services préfectoraux, principalement, mais pas exclusivement, pour les tortues terrestres.

Comment acheter ?
Pour éviter de vous mettre en infraction, prenez conseil auprès d’un vétérinaire. Et cela bien entendu… avant tout achat. Il pourra ainsi vous indiquer les contraintes et le mode de vie de l’animal… avant qu’il ne soit trop tard.

Réfléchissez bien à votre choix. Vous trouverez sur Internet une masse d’informations, mais toutes ne sont pas également fiables. Faites une recherche avec le nom scientifique, cela vous permettra d’éviter les sites les plus farfelus. Et dirigez-vous vers des institutions zoologiques reconnues, plutôt que vers des pages personnelles parfois plus… subjectives.

Evitez à tout prix l’achat coup de cœur ! Particulièrement à l’étranger. Vous ne serez jamais certain du respect des lois sur la protection des animaux, ou sur les règles sanitaires. « L’importation de tortues ou de caméléons depuis l’Afrique du Nord est ainsi catastrophique : les acheteurs participent à la destruction de l’espèce ! » s’inquiète le Dr Péricard. Et si, par malheur, vous avez acquis un animal hors règlementation, ne le relâchez surtout pas dans la nature. Parlez-en à votre vétérinaire. Il pourra le faire placer dans des institutions spécialisées, ou des parcs zoologiques.

  • Source : interview Dr Jean-Marie Péricard, 10 mars 2010.

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