A Cannes, un festival rien que pour les yeux

22 août 2006

Avec 1 300 spécialistes de 70 pays, le Congrès mondial de la Rétine qui doit se tenir à Cannes, du 9 au 13 septembre, sera le plus important jamais consacré à cet “organe” de 4/10 de millimètres d’épaisseur ! Et il y a en fait, largement de quoi.

Principale accusée : la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Une affection silencieuse, peu spectaculaire mais qui n’en est pas moins la première cause de cécité acquise dans les pays développés. Selon le Syndicat national des Ophtalmologistes de France (SNOF), plus d’un million de Français seraient concernés.

Quel est leur sort aujourd’hui ? Très inégal. Car il existe 2 variétés de la maladie. “La DMLA atrophique, qu’on appelle aussi la DMLA sèche, provoque une atrophie du tissu rétinien” nous explique le Dr Didier Ducournau, président de la European VitroRetineal Society qui coorganise le congrès avec l’American Society of Retina . “Elle débute par des petites déformations des lignes droites puis évolue vers une baisse de l’acuité visuelle centrale et un scotome central“, en d’autres termes un ‘trou’ dans le champ visuel.

La DMLA “humide” en revanche, qui touche environ 15% à 20% des malades, est provoquée “par la prolifération de néo-vaisseaux. On l’appelle pour cette raison, DMLA néo-vasculaire.” Et comme ces vaisseaux peuvent saigner (voir photo), la maladie évolue souvent vers la cécité. Jusqu’à présent, cette seconde forme était frappée d’un pronostic très défavorable. C’est moins vrai aujourd’hui, grâce au développement littéralement explosif de nouvelles thérapeutiques. Chirurgicales et même, depuis peu, médicales. Certains médicaments anticancéreux par exemple, pourraient connaître des indications inattendues dans le traitement de la DMLA.

  • Source : EVRS juillet 2006 ; entretien avec le Dr Didier Ducournau, août 2006 ; SNOF, août 2006 - Illustration Dr Didier Ducourneau

Aller à la barre d’outils