











L’Angolais Luis Gomes Sambo pour les 46 pays de la région Afrique, le Français Marc Danzon pour ceux – au nombre de 52 – qui constituent la région Europe. L’OMS vient de nommer dans le premier cas, de reconduire dans le second, deux de ses dirigeants.
Deux hommes du sérail puisque le Dr Sambo, dont ce sera le premier mandat, a derrière lui 25 ans de carrière au sein de l’Organisation. Quant à Marc Danzon s’il ne compte “que” 20 ans d’OMS à son actif, il a déjà mené un premier mandat de 5 ans comme Directeur régional. Il a aussi une solide expérience en santé publique, psychiatrie, gestion et économie de la santé. Et les Français se souviennent de son passage au Comité français d’Education pour la Santé, le CFES remplacé depuis par l’INPES…
Marc Danzon est un activiste de la santé. Il a été un contributeur majeur dans le développement en France de politiques intégrées de lutte contre le tabagisme. A la veille de son second mandat, il se veut aussi promoteur de la solidarité au service de la santé. Soulignant “le contexte dramatique mais peut-être aussi porteur d’espoir” dans lequel s’inscrit sa reconduction à la tête de la région Europe, il a en effet noté “le grand élan de solidarité mondiale qui répond depuis le début au drame en Asie du Sud. (…) Une solidarité nouvelle (qui) représente peut-être une autre expression de la mondialisation.”
Luis Sambo pour sa part, connaît bien les défis auxquels se trouvent confrontés les pays de la région Afrique. “En tout premier lieu la forte prévalence des maladies transmissibles notamment du SIDA, de la tuberculose et du paludisme, la charge croissante des maladies non transmissibles, et le niveau très élevé de mortalité maternelle et infantile. Tous ces facteurs sont responsables de la faible espérance de vie dans la région.” L’Afrique se trouve aujourd’hui à un carrefour historique. Les Etats qui la composent se sont engagés fermement pour réaliser les objectifs du Millénaire fixés par les Nations Unies pour l’horizon 2015, et la santé sera au coeur de cet immense chantier. Mais il y faudra une vigilance de tous les moments, pour éviter que ne se reproduisent des manquements comme ceux survenus l’an passé au Nigeria, et qui ont provoqué un regain de virulence de la poliomyélite.
Source : de notre envoyé spécial au 115ème Conseil exécutif de lOMS Genève, 17-25 janvier 2005
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