A la recherche du probiotique “star”

La façade est moderne, savant dosage de verre, de bois et d’acier, dominée par une vague qui lui confère comme un mouvement perpétuel. Bienvenue au Centre Daniel Carasso. C’est ici, à deux pas de Paris, que se concentre la recherche du Groupe Danone.

En ces mûrs, 200 chercheurs qui collaborent avec plusieurs centres d’expertise internationaux, 250 ingénieurs “Développement et qualité” et 100 “marketeurs”. Tous planchent au quotidien, pour donner vie aux futurs produits “stars” du groupe. Ceux notamment qui bénéficieront de “l’effet santé” si prisé par les temps qui courent.

“Il y a près de 15 ans de recherche accumulée derrière Actimel ®” insiste Moïse Riboh, le Directeur des Relations scientifiques du Centre de recherche. Quinze ans d’un travail centré sur les probiotiques, pour dénicher et faire évoluer la souche bactérienne championne. Car au final, cette souche unique conditionnera le bénéfice apporté par le produit. La référence ici, c’est bien sûr Lactobacillus Casei Defensis, contenu dans le fameux yaourt à boire. Une pépite sortie tout droit de la “souchothèque”, une collection hors-norme de… 3 000 souches de bactéries lactiques. Toutes des amies de l’homme évidemment, puisqu’elles ne sont pas pathogènes.

Dans les laboratoires l’ambiance est sereine. L’effervescence est plutôt… dans les esprits. Des “blouses blanches” se tiennent là, imperturbables, concentrées sur leur plan de travail et leurs instruments : ordinateurs bien sûr mais aussi cristallisoirs, bechers, fioles, centrifugeuses et autres congélateurs…

“Il s’agit d’identifier la bactérie parfaite, d’évaluer son profil génétique puis son activité” poursuit Moïse Riboh. “Elle devra remplir des critères de performances spécifiques en termes de goût bien sûr et/ou de bienfaits” pour la santé. Une sorte de quête vers un idéal qui requiert “des conditions physiologiques et une fermentation précises pour la faire croître et multiplier. Avec, à chaque étape, une évaluation de l’effet santé“. Jusqu’à la dernière, dans l’atelier pilote, qui ressemble à première vue à un vaste “mécano” de tubes et tuyaux. “C’est là que nous testons la faisabilité des produits et développons les processus de fabrication“. Le point de départ vers une nouvelle vie… ou un nouveau défi de recherche si la production à échelle industrielle s’avère impossible.

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