A Lens, au moins 115 personnes traitées contre la gale

Frappé par une épidémie de gale et fermé depuis vendredi, le service de gastro-entérologie de l’hôpital de Lens a réouvert ses portes hier. Deux patients, 19 soignants et “plusieurs membres de deux familles” ont été contaminés.

C’est en effet ce que nous a confirmé Aurélie Pecqueraux, Directrice générale adjointe du service Qualité et risques de l’établissement lensois. “Traitées vendredi (par ivermectine, n.d.l.r.), toutes les personnes concernées ne sont aujourd’hui, plus contagieuses“. Au total, plus d’une centaine de personnes infestées ou susceptibles de l’être ont reçu un traitement : 75 membres du personnel et une quarantaine de patients.

“Introduite dans le service par un sans domicile fixe le 28 juillet dernier, la gale n’a été détectée que le 10 août. C’est la raison pour laquelle autant de personnes ont été concernées par cette maladie cutanée bénigne mais très contagieuse” poursuit-elle. De nouveaux cas pourraient également survenir étant donné que le délai d’incubation est, d’après l’OMS, de 4 à 6 semaines. Mise en place vendredi dernier à l’hôpital de Lens, la cellule de crise fera un nouveau point de situation, mercredi.

Rappelons que la gale est causée par une mite microscopique appelée Sarcopte scabiei. L’éruption cutanée qui caractérise cette maladie est une réponse allergique à la mite. Elle apparaît généralement entre les doigts des mains mais peut aussi s’attaquer aux poignets, aux coudes, aux épaules, aux chevilles et aux organes génitaux. Elle provoque donc une très forte irritation et d’intenses démangeaisons, notamment la nuit. Très contagieuse, la gale se propage principalement par contact cutané direct et dans une moindre mesure via des vêtements, des draps ou des couvertures infestés. Chaque année dans le monde, elle frappe environ 300 millions de personnes.

• 

  Source : Hôpital de Lens, Interview d'Aurélie Pecqueraux, 21 août 2006 - OMS